Dialogue politique panafricain mult-acteurs, “justice réparatrice pour les africains: Reconquérir la dignité et renforcer la recevabilité” tel est le thème choisi cette année pour la journée de l’Afrique 2025.
Une thématique forte, la croisée de l’histoire, les politiques publiques de l’éthique et de la mémoire. Ce dialogue politique, panafricain invite à croiser les regards, à partager les expertises et à reformuler les engagements promeut pour une Afrique forte, digne et souveraine.
En effet, les cicatrices laissées par l’esclavage, la colonisation et l’apartheid sont encore visibles de nos jours.
La justice réparatrice ne se limite pas seulement à des compensations financières, elle implique la reconnaissance, la restitution des biens culturels spoliers et la mise en place des politiques visant à corriger le déséquilibre structurel.
“Le thème choisi dépasse les déclarations d’intention. Il nous invite à regarder l’histoire en face, en tirer les leçons et à bâtir un avenir plus juste et digne” souligne le porte-parole de la présidence et ministre conseiller Ousseynou Ly.
Selon lui, il ne s’agit pas d’un cri de cœur isolé, mais d’une exigence partagée, portée par des générations entières qui n’ont jamais renoncer à la dignité.
L’agenda évoque une Afrique démocratique, portée par ses citoyens en particulier les jeunes, les femmes. Libérer de la peur et de la maladie et jouant un rôle important sur la scène internationale.
M. Ly de rajouter” pendant trop longtemps, les discussions autour des injustices profondes du passé notamment la traite négrière, la colonisation ont été fragmentées”.
Les blessures infligées par ses torts historiques ne sont pas confinés au passé. Elles se manifestent par les inégalités actuelles, les désavantages systémiques et les défis persistants à notre développement et à notre unité.
“Ce dialogue est l’opportunité de réfléchir et de comprendre et surtout de formation d’une position africaine commune sur les réparations” réaffirme le conseiller Ousseynou Ly.
Malgré l’énergie débordante de la jeunesse, le continent est confronté à d’importants défis structurels, de pauvreté, d’inégalité croissante, de régression démocratique et le poids de la dette.
Selon M. Ly, il ne s’agit pas de d’attribuer des torts, mais de reconnaissance de la responsabilité. lorsqu’on parle de réparation, on doit considérer ses multiples dimensions. D’abord les réparations historiques, il s’agit de reconnaissance la vérité, puis celles économiques , ensuite celles culturelles enfin les réparations institutionnelles où il s’agit de réformer les systèmes qui perpétuent les injustices historiques et d’assurer un accès équitable aux opportunités.
Cette rencontre est un rendez-vous de conscience et de réflexion envers le continent et la diaspora. Mais aussi, une invitation a réparé les injustices du passé.
Bénédicte Sagna