Me El Hadji Ayé Boun Malick DIOP, secrétaire général du Syndicat des Travailleurs de la Justice (SYTJUST), a manifesté son mécontentement suite à la diffusion d’un communiqué par le ministre de la Justice, prévoyant un programme de formation particulier pour certains acteurs du secteur.
Selon le syndicat, cette déclaration du ministre représente un changement inattendu, lui qui était auparavant considéré comme un ardent supporter de la réforme du système judiciaire. Il réclame l’application des promesses faites par le gouvernement depuis 2018.
Les travailleurs de la justice apprennent avec surprise que le ministre de la Justice a fait un revirement de 360 degrés. Pour nous, d’abord, il se pose un problème de manque de considération parce qu’on ne peut pas dialoguer avec des acteurs engagés pour le service public de la justice et, du jour au lendemain, leur imposer unilatéralement une décision sans concertation », a-t-il dit sur les ondes de Sud FM.
Le syndicat soutient qu’il n’a jamais interrompu la communication. Il note que des discussions ont eu lieu avec le ministre de la Justice et celui de la Fonction publique. « Nous n’avons pas interrompu la communication, mais nous manifestons pour exiger le respect des accords pris par l’État depuis 2018. » « Le travailleur de la Justice avait reçu la promesse de l’État concernant un alignement des greffiers », a déclaré Me El Hadji Ayé Boun Malick DIOP.
De son côté, le secrétaire général du SYTJUST se désole de ce qu’il considère comme l’intrusion d’une « main étrangère » dans les pourparlers, ce qui conditionne l’accord à une formation qui, souligne-t-il, n’a pas été mise en place depuis cinq ans.
« Nous restons ouverts au dialogue, mais il faut que ce dialogue se fasse dans le respect mutuel », a conclu Me DIOP.