Les zones d’ombre autour de la « suspension » de la carrière musicale de Waly SECK commencent à s’éclaircir. Dans une vidéo tournée depuis l’étranger, le chanteur affirmait subir des « tracasseries », tout en réclamant à être entendu par la justice. Il assurait également être « blanc comme neige » dans l’affaire de la vente d’un véhicule à Amadou SALL, fils de l’ancien président Macky SALL, cité dans un rapport de la CENTIF.
Selon le quotidien Libération, Waly SECK est désormais visé par une information judiciaire ouverte par le juge du premier cabinet financier, à la demande du parquet financier. Cette procédure fait suite à un deuxième rapport de la CENTIF, publié en complément de celui de mars dernier, qui avait déjà épinglé Amadou SALL, Farba NGOM et Tahirou SARR. Dans ce premier document, les noms de Waly SECK et du vendeur de véhicules Mahmadane SARR, dit « Dane », apparaissaient aussi.
Les investigations complémentaires menées par la CENTIF ont révélé « plusieurs opérations suspectes via des sociétés comme SCI Newport, SCP ASA Vinvest, Sénégal Transport Service SARL ou ETS Saliou Sylla », accompagnées d’un « retrait de 5,597 milliards de francs CFA non justifié ». « Waly SECK fait partie des bénéficiaires de ces présumées opérations suspectées », indique la CENTIF, citée par Libération.
Mais le chanteur n’est pas seul dans le viseur. Six autres personnes sont également concernées par l’information judiciaire, souligne le journal. Tous sont poursuivis pour « association de malfaiteurs en groupe criminel organisé et blanchiment de capitaux commis par un groupe criminel organisé ».
Par ailleurs, une opposition de sortie du territoire a été émise contre l’ensemble des mis en cause, dont Waly SECK. D’après ses proches, cités par Libération, l’artiste — actuellement à l’étranger — devrait toutefois rentrer au Sénégal dans les prochaines heures.