La Confédération Nationale des Travailleurs du Sénégal (CNTS) a exprimé sa vive déception suite à la formation du nouveau gouvernement dirigé par le Premier ministre Ousmane SONKO. La principale cause de son mécontentement : la suppression du ministère de souveraineté du Travail, désormais rattaché à celui de la Fonction publique et de la Réforme du service public, placé sous l’autorité d’Olivier BOUCAL.
Cette décision a été très mal accueillie par une frange importante du mouvement syndical. Lamine FALL, secrétaire général adjoint de la CNTS, en est le porte-voix.
« Dans le nouveau Gouvernement, nous avons constaté que le travail a été mis derrière. Nous allons le dénoncer à un autre niveau. Le Premier ministre a mis le Travail dans un attelage de la Fonction publique et de la Réforme du service public qui n’avance pas. Nous pensons que le Travail a besoin d’un plein ministère. C’est ça qui s’est toujours passé. Aujourd’hui, on n’a pas d’interlocuteurs dans le monde du travail. Et ça, c’est grave », constate le syndicaliste.
Pour Lamine FALL, cette nouvelle structure crée une charge ingérable pour le ministre concerné car, dit-il, « le ministre de la Fonction publique a suffisamment de dossiers à gérer ».
« Si on y rajoute le monde du travail, cela risque de poser problème. En tout cas, cette décision du Premier ministre remet en cause les acquis des travailleurs qu’on avait dépassés sous le magistère des présidents Abdou DIOUF, Abdoulaye WADE et Macky SALL », ajoute-t-il.
Face à cette situation, le leader syndical lance un appel clair à l’action et ». Il en profite également pour mettre en garde contre toute tentative de restreindre le droit de grève, affirmant avec force.
« J’invite les centrales syndicales à se mobiliser pour défendre les travailleurs sur cette question. Le pacte de stabilité sociale ne peut pas ligoter les travailleurs pour jouir de leur prérogative fondamentale qui est un droit constitutionnel à savoir le droit de grève », conclut le syndicaliste.