Ledakarois221- Les occidentaux ont toujours tenté de nous persuader qu’ils étaient résolument développés, qu’ils avaient irréversiblement réussi à dompter la nature et à avoir un contrôle total sur elle. Ainsi, grâce au progrès technoscientifique, ils étaient devenus, comme l’avait prédit René Descartes, « maitre et possesseur » de la nature. Notre planète n’était plus pour eux un problème. Les américains, disons les plus téméraires d’entre eux, avaient même pour projet de peupler la planète Mars dans les prochaines décennies. Je me demande si cette ambition est toujours d’actualité. J’en doute fort. Aujourd’hui, et avec cette crise du Covid-19, force est de reconnaître que cette prétention humaine, ou je dirais plutôt occidentale, d’avoir entre ses mains les secrets des lois de la nature est vachement chimérique. Il nous a fallu un insignifiant mouvement de la nature pour que nous perdions le contrôle de nous-mêmes. Un virus, un minuscule élément de la nature, invisible même à l’œil nu est en train de tourner en dérision l’humanité toute entière. Nous sommes tous sur le qui-vive. Et pour s’en protéger, nous nous sommes tous confinés dans nos maisons. Le sras-cov2 est aujourd’hui l’ennemi public n°1. Mais au lieu de le poursuivre et de le mettre hors d’état de nuire, nous le fuyons, nous nous barricadons, nous nous méfions les uns des autres, nous nous suspectons mutuellement, nous fermons maisons et frontières. L’emprisonnement (le confinement) est aujourd’hui, nous dit-on, la solution la plus efficace. Au lieu que nous emprisonnions le malfaiteur (le virus), c’est le malfaiteur qui nous emprisonne. Nous sommes vraiment mal barrés. En attendant une meilleure solution, je veux dire le vaccin, restons donc chez nous puisque c’est notre seul moyen d’échapper à cet être minuscule. Laissons les rassemblements et les attroupements, limitons nos déplacements au maximum possible, évitons les salamalecs, les embrassades, les accolades et les contacts physiques non nécessaires, respectons les règles de distanciation sociales. Bref, respectons les règles barrières et laissons sras-cov2 faire librement son périple. Évitons de le croiser ou de nous dresser sur son chemin et prions le Seigneur pour que se virus retourne reprendre sa place originelle. Mame Mor NDIAYE, professeur de philosophie au lycée de Démette (Podor)