La question de l’exploitation durable des ressources halieutiques, dans le respect de la protection de l’environnement ne relève pas cependant uniquement du champ de l’économie halieutiques. Elle se situe également au centre d’une combinaison complexe qui met en jeu d’autres questions de nature politique, sociale, environnementale et même d’aménagement du territoire, ce qu’illustre particulièrement la politique extérieure menée par l’Occident.
La dépendance financière qu’il crée pour les pays d’accueil, il affecte les niveaux des stocks de poissons à forte valeur commerciale et contribue également à l’épuisement des espèces non ciblés à cause des prises accidentelles que la pêche industrielle engendre.
Pour reprendre les mots des doyens juristes, l’effort de pêche est à un niveau tel qu’on ne devrait pas envisagé de donner l’accès à la ressource à des nouveaux bateaux quel qu’en soit le types de pêche demandé.
En principe et conformément au code de la pêche, l’État du Sénégal est en droit de délivrer les licences même s’il a des reliquats après avoir défini son VAC (volume Admissible de capture).
Ainsi selon le ministre le Sénégal est en droit de délivrer ces licences.
Cependant ce principe fondamental de délivrée les licences de pêche est conditionné par l’évaluation du Volume Admissible de Capture. C’est à dire que le Sénégal pour délivrer ces licences doit évaluer ses stocks à partir des donnée s scientifiques faibles.
Est-ce que le VAC a été évalué ?
Il se trouve aujourd’hui selon les acteurs de la pêche et les organisations de pêche artisanale et industrielle que les données d’entrés permettant dévaluer le VAC ne sont pas scientifiquement fiables.
Ce que les sénégalais doivent savoir c’est que le sujet est trop scientifique et mérite d’être explicité avec des termes simples et accessibles.
Véritablement vu la manière dont nous gerons notre consommation en poissons, nous devons être en mesure d’affirmer que les sénégalais ont besoin de s’approvisionner correctement en ressources halieutiques.
En revanche il est d’une importance capitale de limiter la surexploitation de nos ressources halieutiques. Avant de donner des licences de pêches aux chinois qui exploitent nos eaux pour ensuite s’enrichir économiquement, nous demandons au ministre de la pêche d’assurer l’approvisionnement des sénégalais en poissons.
Bala ngua lax diay, ngua lakh lék bâ nopi.
Il peut y avoir des questions politique et diplomatiques mais il est aujourd’hui tant d’affirmer notre souveraineté sur nos eaux.
BABACAR NDIAYE Juriste Maritime et Portuaire