Le cadre unitaire de l’Islam au Sénégal (CUDIS) a fait face à la presse ce lundi, à la Grande mosquée de Dakar, et propose une charte de non-violence aux acteurs politiques pour les élections locales et législatives prévues en 2022.

L’association s’est dite préoccupée par le climat politique crispé ces dernières semaines, qui fait écho aux émeutes meurtrières du mois de mars. Une déclaration qui intervient quelques jours après des incidents à Dakar, mercredi dernier, jour de la convocation en justice de l’opposant et candidat à la mairie de la capitale, Barthélémy Dias. Mais malgré les appels au calme lancés par les chefs religieux lors des émeutes de mars, la tension reste « latente », regrette Cheikh Ahmed Tidiane Sy, président du Cadre unitaire de l’islam. une charte sera mise en œuvre en partenariat avec les différents acteurs politiques et encadrée par les religieux. Elle n’est qu’un premier pas. L’objectif est qu’elle devienne une démarche pérenne pour l’instauration d’une paix définitive dans l’espace politique, ont-ils fait savoir.
Le Cadre unitaire de l’islam appelle donc les acteurs politiques à adopter une charte de la non-violence. « Nous sommes en train de l’élaborer et nous la finaliserons en rapport avec eux, pour que justement cette signature les engage entièrement. Nous ne voulons pas leur proposer quelque chose de tout fait. Et nous allons rencontrer les différentes coalitions. Nous le faisons au nom des citoyens, mais aussi au nom des religieux et les hommes politiques connaissent le poids qu’ils représentent dans ce pays », explique le Docteur Cheikh Gueye, secrétaire général. Cette charte sera mise en œuvre en partenariat avec les différents acteurs politiques et encadrée par les religieux.