Toujours en contacte avec des millions sachant que la plupart gagnent des miettes. C’est les plus exposés aux sautes d’humeur des clients, aux collègues ou supérieurs malhonnêtes et aux agresseurs qui sont prêt à les tuer pour récupérer l’argent. Ils s’agit des caissières et caissiers des banques et autres institutions financières.
L’observateur à dans son édition d’hier a parlé de ce métier à risque. Des témoignages renseignant sur les dangers de cette profession ont été recueillis. Les noms des personnes interrogées ont été changés.
Abdoulaye Ndoye a 50 ans. Était un caissier. Un jour son chef d’agence lui emprunte 70 millions de nos francs prétextant que son fils et malade et qu’il remboursera le lendemain. Ayant confiance il lui donne la somme et le chef d’agence s’enfuit avec l’argent. Il fut licencié et condamné à 5 ans de prison. Des membres de Sa famille lui ont tourné le dos et sa famille est divisée. Aujourd’hui il est au chômage après avoir purgé sa peine.
Fatima a eu plus de chance. Un jour un des clientes des comptes qu’elle gérait s’est plainte auprès d’elle d’un trou de 29 millions. Elle n’arrivait pas à expliquer l’origine de ce trou. Elle reçoit une convocation des éléments de la Sûreté urbaine. Face à eux elle était calme car au fond d’elle, elle sait qu’elle est innocente. Elle sera placée en garde à vue pendant deux jours. Sauvée de juste par les enquêteurs, ils découvriront que l’un des de la dame avait imité la signature du client pour ensuite s’emparer des 29 millions.
Adama Fall, jeune dame de 35 ans, n’a pas encore eu ce genre de mésaventure. Par contre elle se plaint du comportement des clients surtout les sautes d’humeur. Aussi Aucune législation ne les protège.
Selon l’avocat d’affaires Me Malick Mbengue ce métier est complexe parce que les pratiquants ne sont pas protégés par la loi. «Au Sénégal, aucune législation ne protège les caissiers, signale l’avocat, interrogé par L’Observateur. En cas de faute, le caissier risque d’être poursuivi et pire d’être licencié. Quand il y a une erreur ou un trou de caisse, le caissier encourt une responsabilité pénale pour abus de confiance. Ainsi, il oblige sa banque à rembourser et risque d’être licencié pour faute lourde.»