Le 4 juin dernier, le groupe de l’opposition participant au Dialogue national invitait le Président de la République à prendre les mesures idoines pour la décrispation de l’espace politique.
Durant et après ce Dialogue, le Président Bassirou Diomaye Faye a appelé à plusieurs reprises, y compris le jour de la Tabaski, à maintenir et à pérenniser l’esprit du Dialogue et du consensus.
Malheureusement, les actes posés depuis lors par le régime Pastef vont dans un sens exactement opposé. Le dernier épisode illustratif de cet état de fait est l’emprisonnement de Moustapha Diakhaté, ancien Président de groupe parlementaire, dont le seul ‘’tort’’ est d’avoir exprimé son opinion sur certains comportements burlesques voire grotesques des dirigeants des principales Institutions de la République. L’acte ainsi posé constitue une violation inacceptable de la liberté d’expression. Il s’agit aussi d’un déni de justice qui aurait fait rire si ce qui est en jeu n’était pas d’une telle gravité. En effet, pour la deuxième fois, Moustapha Diakhaté est emprisonné pour l’usage d’un seul mot. Cette instrumentalisation de la Justice au service de l’orgueil démesuré et du manque total d’humilité des gouvernants sénégalais est absolument inacceptable. Cette situation amène aussi à réfléchir sur la fabuleuse capacité d’oubli de certains acteurs politiques concernant ce qu’ils ont eu à dire et faire dans un passé pourtant relativement récent.
Les démocrates sénégalais ne sauraient accepter que la violation des libertés démocratiques soit érigée en norme.
Notre pays, notre peuple ont beaucoup perdu à la suite des excès de toute nature ayant prévalu de 2021 à 2024. Nos compatriotes n’ayant nul intérêt à revivre ces désolants évènements de triste mémoire, il est de la responsabilité des acteurs politiques, ceux qui gouvernent principalement, d’éviter de replonger le Sénégal dans les mêmes convulsions.
En tout état de cause, nous, Partis et Mouvements politiques ayant participé au Dialogue national, exigeons la libération immédiate et inconditionnelle de Moustapha Diakhaté et de tous les autres détenus politiques.
LE GROUPE DE L’OPPOSITION PRÉSENTE AU DIALOGUE NATIONAL