Au Sénégal, l’éducation des filles une priorité nationale, signant des conventions internationales et régionales pour renforcer les mesures de soutien et d’accompagnement.
La Journée nationale de l’éducation des filles a été placée sous l’égide du ministre de l’Éducation nationale, Moustapha Guirassy, en présence de la Première Dame, Marie Khone Faye, qui est la marraine de l’événement.
Un événement qui a permis de sensibiliser les acteurs gouvernementaux et la société civile à l’importance de l’éducation des filles et à la nécessité de soutenir ces initiatives pour un avenir plus égalitaire.
Un cadre juridique a été mis en place pour favoriser le maintien des filles à l’école. Le Sénégal a enregistré un taux de scolarisation des filles de 99 %, contre 71 % pour les garçons en 2022 et le maintien des filles à l’école reste un grand défi.
Beaucoup de filles abandonnent leurs études en raison de la pauvreté ou des mariages précoces, un phénomène récurrent dans certaines régions du pays.
Anna Sow, cheffe du bureau Genre à la Direction de l’enseignement moyen secondaire général, rappelle que la Constitution sénégalaise garantit l’égalité de tous les citoyens en droit, sans discrimination de sexe.
Elle précise que le droit à l’éducation pour tous s’inscrit pleinement dans la dynamique des objectifs de développement durable (ODD).
La loi d’orientation du 16 février 1991 sur l’éducation nationale renforce cette approche, soulignant que l’éducation nationale doit être démocratique et offrir des chances égales de réussite à tous les citoyens.
En 2023, le taux brut de scolarisation était de 57,2 % au cycle moyen, mais le taux de maintien ne s’élevait qu’à 45,2 %.
Ces chiffres montrent qu’il reste encore un long chemin à parcourir pour garantir que les filles puissent poursuivre leurs études jusqu’à la fin de leur cycle scolaire.
Pour cette journée, la plus grande préoccupation est celle de l’identification des causes du décrochage scolaire des filles et la recherche de solutions pour y remédier.
Il est impératif de comprendre les raisons qui poussent les filles à abandonner l’école pour mettre en place des solutions adaptées.
Ces solutions doivent permettre aux filles de poursuivre leur scolarité et d’atteindre leur plein potentiel selon Anna Sow.