Survenue le 19 février 2025, la fuite de gaz a eu au niveau du puits A02 du projet Grand Tortue Ahmeyim (GTA), situé au large des côtes à la frontière maritime entre le Sénégal et la Mauritanie, suscite des inquiétudes. Les autorités sénégalaises ont été informées de l’incident, les citoyens, notamment les populations riveraines, restent sans informations officielles.ce que dénonce Elimane H. Kane, président du think tank LEGS-Africa, dans une déclaration rendue publique ce mercredi.
L’exploitation du champ gazier de GTA, débutée le 31 décembre, est opérée par BP, avec l’américain Kosmos Energy, la Société du pétrole du Sénégal (Petrosen) et la Société mauritanienne des hydrocarbures (SMH). “Bien que les autorités sénégalaises aient évoqué la question lors de réunions internes, aucune communication officielle n’a été faite à ce jour, ni par l’État du Sénégal, ni par l’exploitant principal BP, ni par PETROSEN, la société nationale représentant le Sénégal dans le consortium du projet GTA”,déclare Monsieur Kane LEGS-Africa, qui intervient depuis plusieurs années à Saint-Louis pour suivre les impacts environnementaux et sociaux du projet GTA, a mené des investigations auprès de certaines parties prenantes nationales. Le think tank interpelle désormais le ministère des Hydrocarbures, PETROSEN et BP sur « l’urgence et la nécessité d’informer les Sénégalais sur les causes, l’ampleur et les impacts de cette fuite de gaz ».Les inquiétudes portent notamment sur les impacts environnementaux de cette fuite, notamment sur l’écosystème marin, ainsi que sur les risques pour la santé et la sécurité des populations riveraines. LEGS-Africa souligne également les conséquences potentielles en termes d’émissions de gaz à effet de serre. Le think tank exige que toutes les conséquences de cet incident soient tirées et que des mesures soient prises pour garantir la maîtrise des impacts environnementaux et sociaux des opérations pétrolières et gazières pourraient aggraver la crise climatique.« Nous rappelons à l’État du Sénégal ses obligations légales et ses engagements en matière de gouvernance responsable et durable des ressources naturelles ». Dans cette déclaration, une précision que le LEGS-Africa demande aux autorités et aux entreprises exploitantes de renforcer la transparence et d’impliquer davantage les citoyens dans la gestion et le suivi des impacts environnementaux, sociaux et sécuritaires. « Au-delà du cadre légal et institutionnel en vigueur, nous demandons à l’État d’élaborer, en relation avec les parties prenantes citoyennes, un plan de conformité pour l’observation des normes internationales en matière de sécurité, d’assurance et d’impact environnemental et social».