91 pères de famille ont été abusivement licenciés par la société SAIPEM SA qui vient aux droits de BOUYGUES OFFSHORE, en 2002 avec sa filiale qui fut sa société de recrutement dénommée Global Petroprojects Services AG. Les relations se poursuivaient jusqu’en 2016 date à laquelle elles ont rompus unilatéralement leur collaboration en attestant des lettres de licenciement sans cause ou motif réel et sérieux .
Selon Abdou Diédhiou le coordonnateur du collectif des licenciés de la SAIPEM cette rupture unilatérale de contrat s’est faite sans le paiement d’une quelconque indemnité de licenciement, comme le prévoie le code du travail, en 2017, le collectif a saisi le tribunal du travail vu que les décisions rendues par défaut par les défenderesses.
C’est à cet effet que le tribunal s’est borné à débouter 91 soutiens de familles sénégalais au motif de la saisine préalable devant l’autorité maritime (ANAM: Agence Nationale des Affaires Maritimes) se conformant à la loi, les travailleurs ont saisi ladite autorité pour conciliation devenant un acte introductif d’instance devant la juridiction sociale.
‹‹ SAIPEM est un habitué des faits et a été condamné à plusieurs reprises par les juridictions françaises dans des dossiers similaires›› affirme M. Diédhiou.
Le collectif dit :
Non à la discrimination raciale.
Non à la violation des droits humains.
Non à la violation des conventions internationales.
Et stop à l’exploitation humaine.
Le 25 juillet 2023, le pourvoi en cassation, la cour rejette Abdou Diédhiou et 90 autres en rabbat de l’arrêt n°26 du 27 avril 2022 de la cour suprême.
C’est dans ce sens que ces travailleurs se posent deux questions majeures à savoir:
-comment la justice peut recevoir une plainte de travailleurs, avec des lettres de licenciement datant de 2016 à l’appui et prétendre que SAIPEM n’avait plus de relations de travail avec ces derniers depuis 2008?
-Comment SAIPEM SA a pu livrer deux certificats de travail à deux personnes qui font parties des licenciés?
Saipem a bafoué les droits de ses ex employés après 33ans de service dit-il.
Le collectif à travers leur porte-parole Abdou Diédhiou dénonce avec la dernière énergie ces pratiques et en appelle au patriotisme des autorités sénégalaises pour qu’ils les aident à rentrer dans leurs droits.
Enfin, ces travailleurs les exhortent à faire preuve de vigilance pour détecter précocement de tels prédateurs afin de les mettre hors d’état de nuire et ainsi décourager toute entreprise qui, dans le futur, serait tentée de suivre la même voie.
B.S



 
							 
			