Les manifestations de mars 2021 ont été le point culminant de la crise politique au Sénégal. La réponse des forces de sécurité, d’une brutalité inédite, a fait plusieurs morts parmi les manifestants, principalement des jeunes . Ces événements tragiques ont révélé une dangereuse escalade dans les méthodes de maintien de l’ordre, avec un usage disproportionné de la force et des tirs à balles réelles sur des manifestants et non manifestants. Malgré les promesses des autorités, aucune enquête indépendante n’a permis d’établir les responsabilités dans ces morts, créant un climat d’impunité persistante.
C’est dans ce sillage que les membres de Article 19 ont fait face à la presse ce matin pour “défendre les victimes par le suivi et l’analyse des violations, par la publication de la situation des personnes sous attaques, par l’organisation de formations sur les mesures de sécurité au profit des journalistes, défenseurs des droits de l’homme, par les actions en justice au bénéfice de toutes ces personnes et des soutiens d’urgence matériel, psychologiques et médicaux” a souligné Alfred Bulakali le directeur régional de Article 19.

En effet, c’est dans cet environnement marqué par des enjeux sociopolitiques complexes et une répression croissante de l’espace civique comme en témoigne l’expérience récente au Sénégal le projet “libérer les voies de nos voix” a joué un rôle déterminant en renforçant la résilience des acteurs de la société civile, des médias et des défenseurs des droits humains.
Les résultats attendus au sortir de cet atelier de capitalisation des apprentissages et des acquis du projet sont:
-une consolidation des liens entre les différentes parties prenantes, favorisant une coopération durable au niveau local et régional;
-Un état des lieux de l’espace civique est partagé et validé par l’ensemble des acteurs, permettant de mieux orienter les interventions présentes et futures en tenant compte des changements et dynamiques politiques;
-les enseignements tirés, les facteurs de succès, les défis sont identifiés, discutés et arrêtés par les parties prenantes.

Selon M. Alfred Bulakali, l’objectif général de cet atelier est de ” fournir une plateforme de revue, d’échange et d’analyse collective permettant d’examiner en profondeur les acquis et les impacts du projet, et d’orienter les stratégies futures pour renforcer la résilience de l’espace civique “
ARTICLE 19 est une organisation internationale indépendante de droits humains qui œuvre à travers le monde pour la promotion et la défense de la liberté d’expression. Elle tire son nom de l’Article 19 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme qui garantit la liberté d’expression.
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ARTICLE 19 soutient le développement professionnel des médias à travers une série de formations et de renforcement de capacités dans les domaines de la liberté de la presse, des droits des journalistes, de la diffamation, du service public de l’audiovisuel, du pluralisme médiatique et de la diversité dans la couverture médiatique.
Voici quelques photos illustratives
B.Sagna