Les effets toxiques de l’ibuprofène, pendant la grossesse, ne sont pas suffisamment connus des femmes enceintes, alerte la revue “Prescrire” dans son édition du mois d’octobre. Elle appelle a de nouvelles campagnes afin de limiter les dégâts.
Le paracétamol est le seul médicament autorisé pendant la grossesse pour soulager des douleurs. Ceci doit être connu par toutes les femmes. Mais, dans une enquête menée par “Opinion-Way” pour l’observatoire Français des médicaments antalgiques (Ofma) et l’Institut Analgésia, une femme sur 10 le concède: il lui est arrivé de prendre un autre “antidouleur”, l’Ibuprofène, durant sa grossesse. Ceux sont les résultats de cette étude qui ont conduit la Revue “Prescrire” à sonner une nouvelle fois l’alerte.
Cet anti-inflammatoire non stéroïdien (Ains) est formellement contrindiqué pour la femme enceinte en raison de ses potentiels effets toxiques sur le fœtus, ainsi que le formulent très explicitement les logos et inscriptions présents sur les boites de ces médicaments “Ne pas utiliser chez la femme enceinte”. Et pourtant ces risques restent très largement sous-évalués. Outre celle qui ont déjà pris un ibuprofène pendant leur grossesse, 15% des femmes interrogées dans cette étude ont déclarer qu’elles pourraient en prendre en première intention sans prescription médicale.
Or, comme tous les “Ains, l’Ibuprofène pris pendant la grossesse expose notamment à des avortements spontanés, à des malformations, des atteintes cardiaques et rénales graves de l’enfant à naitre, à des dangers au moment de l’accouchement comme des hémorragies, thromboses de la mère, etc.”, résume la revue Prescrire. Elle alerte aussi sur le fait que la présence d’ibuprofène dans de nombreux médicaments du commerce est méconnue. Cela révèle le risque d’en prendre sans le savoir dans divers médicaments ayant un nom peu informatif sur le contenu.
Parmi ces médicaments on peut citer Advil, Nureflex ou Rhinadvil Rhume. Pour les auteurs, de larges campagnes d’information sont nécessaires pour inciter les femmes à ne jamais prendre d’ibuprofène ni tout autre antiinflammatoire non stéroïdien pendant la grossesse. Et, en cas de doute, de toujours demander l’avis de son médecin ou de son pharmacien.