Apres le tiers de la durée du mandat, il a été incapable de mener le projet de changement. Il s’apprête maintenant à brader le pays et à imposer des mesures d’appauvrissement qui vont accentuer la crise et les difficultés du secteur privé, des ménages et de l’Etat.
Il faut qu’il démissionne plutôt que de nous faire payer le prix de son incompétence à solutionner la situation économique et sociale alors que le trio au pouvoir s’agrippe à ses fonds politiques.
Le premier ministre ne sait ni réformer l’administration, ni créer de la richesse, ni avoir la confiance des partenaires, ni mettre en œuvre des solutions innovantes parce qu’il n’a aucune vision claire. Il a atteint ses limites. Il n’a pas de projet, c’est connu. Il essaie de l’inventer au fur et à mesure mais ne parvient pas à combler ce gap. Il est clairement submergé par les attentes, les moyens et la situation. Il n’est pas une foudre intellectuelle sur le plan économique, ni créatif en gestion publique.
Dans toutes ses déclarations, il n’a jamais fait montre depuis 2014, d’une quelconque densité sur ce plan. Il n’a aucune idée originale, ni vision si ce n’est ses slogans creux sur la souveraineté et l’industrialisation et des promesses irréfléchies.
On ne peut diriger un pays sans vision, pas un pays qui a besoin de rupture, de changement réel.
Pour atteindre son objectif, l’UNIS entend ratisser large auprès des acteurs politiques, de la société civile, des mouvements citoyens et acteurs économiques pour exiger sa démission.
La démission est un acte de responsabilité lorsqu’on est soi-même devenu un obstacle pour l’organisation qu’on dirige. Ce n’est ni une humiliation ni une sanction, mais juste un retrait. Elle peut permettre au Sénégal d’engager un virage nécessaire pour réaliser le changement. Les grandes révolutions ne sont pas concrétisées avec un même et seul homme à sa tête. C’est d’ailleurs souvent la succession de leaders de différents profils qui a permis de s’adapter aux circonstances changeantes. Ousmane Sonko est un leader politique, mais pas le premier ministre dont le Sénégal a besoin actuellement. Cette démission lui permettra de se consacrer à son ambition en 2029 tout en évitant une instabilité inutile. C’est son intérêt.
La démission d’Ousmane Sonko est aussi nécessaire pour mener les enquêtes nécessaires pour faire la lumière sur les événements entre 2021 et 2024. Il a déclaré devant l’Assemblée nationale son courage et sa disposition à faire face à ces enquêtes. Cette posture est plus conséquente que de demander à la justice d’agir pour poursuivre des forces de défenses et adversaires politiques tout en se cachant soi-même et ses militants derrière une loi d’amnistie abjecte, négociée avec Macky Sall mais dont les sénégalais épris de justice ne veulent pas, incluant les victimes des évènements entre 2021 et 2024.
Les récentes sorties d’Ousmane Sonko, de Guy Marius Sagna et De Branco visant à présenter le président Diomaye Faye comme l’obstacle à ces enquêtes, illustrent leur grande duplicité. S’ils veulent la vérité, la justice sur ces évènements, il faut juste abroger la loi d’amnistie.
La démission d’Ousmane Sonko lui permettra de se mettre à la disposition de la justice pour éventuellement le blanchir. Il ne peut demander justice et se soustraire de la même justice.
Amadou Gueye, President de l’Unis