Lors de la réunion des chefs d’Etat et de gouvernement de la Cedeao du 30 mai dernier, l’ensemble des participants sont tombés d’accord pour la suspension du Mali des instances de l’organisation sous régionale. La cause de cette sanction c’est le deuxième coup d’Etat orchestré par la junte militaire en 9 mois, qui a hissé un homme au titre de président de la transition, le colonel Assimi Goïta. En revanche la Cedeao n’a pas porté de sanction contre le nouveau président, elle valide implicitement l’installation d’un nouveau régime de transition à la tête du Mali.
Le Mali est suspendu des instances de la Cedeao, la sanction a été prononcée ce 30 mai, à l’issue des discussions de la réunion des chefs d’Etat et de gouvernement. Le Mali n’est pas à sa première sanction, après le putsch d’Août 2020 qui a vu le président Ibrahima Boubacar Keita démissionner sous la contrainte de l’armée, la Cedeao avait infligé un embargo économique au Mali. La fermeture des frontières avec ses voisins, une situation très difficile puisque le Mali est un pays continentale n’ayant pas accès à la mer, ses importations et ses exportations passent les ports de Dakar et Abidjan. Mais cette fois, la sanction est moins sévère, la Cedeao a décidé de suspendre le Mali de ses instances, pas de sanctions économiques.
La Cedeao valide le colonel Assimi Goïta
Après les réactions de la communauté internationale sur le nouveau coup d’Etat au Mali, notamment la sortie médiatique d’Emmanuel Macron. Il était probable d’assister à un refus de dialogue entre les chefs d’Etat de la Cedeao et le nouveau président de la transition le Colonel Assimi Goita. Ce qui n’a pas été le cas, Assimi Goïta est arrivé à Accra bien coiffé, habillé en civil, costume cravate un style de président de la république.

Au sortir de la réunion du 30 mai, la Cedeao exige au nouveau président de la transition le colonel Assimi Goïta de nommer un premier ministre de la société civile, et de former un gouvernement inclusif. En vérité la réunion d’Accra a plutôt validé sans le dire, ni le contredire, le nouveau président de la transition, comme l’interlocuteur principale sur la crise socio-politique que connait le Mali depuis un (1) an.
Assimi Goïta s’est rendu à Accra, bien qu’en absent dans la salle de réunion lors des discussions afin de trancher sur la situation de son pays. En marge de la réunion, il a échangé avec plusieurs personnalités et chefs d’Etat, notamment le président en exercice de la Cedeao Nana Akufo Ado, chef d’Etat du Ghana. La Cedeao a soumis au Mali ses priorités pour conduire la transition vers l’objectif démocratique, l’élection présidentielle en septembre 2022.