Le jeudi 20 novembre, le leader d’un mouvement luttant pour l’indépendance de la région du Biafra a été condamné à la perpétuité pour “terrorisme”. L’homme, accusé d’avoir encouragé des actions violentes par ses discours, risquait la peine de mort.
C’est ainsi que se conclut ce que la BBC voit comme “un procès judiciaire dramatique, qui aura duré une décennie”. Le jeudi 20 novembre, Nnamdi Kanu, leader du Mouvement indépendantiste pour les peuples indigènes du Biafra (Ipob), qui milite pour l’indépendance de cette région du Nigeria, a été condamné à perpétuité. “Le ministère public avait requis la peine de mort, mais le juge, James Omotosho, a déclaré que les exécutions étaient désormais ‘mal vues’”, précise le média britannique, qui retrace ensuite l’histoire de l’homme.
“Personnage relativement obscur jusqu’en 2009, Kanu s’est fait connaître au Nigeria lorsqu’il a fondé Radio Biafra, une station diffusée de Londres, au Nigeria, qui appelait à la création d’un État indépendant pour le peuple igbo.” En 2014, l’homme crée l’Ipob, qui va ensuite être mis hors la loi par les autorités nigérianes en 2017. “Sa branche armée a été accusée de meurtres et d’autres actes de violence ces dernières années”, contextualise le site d’information.
Nnamdi Kanu, qui a été jugé par la Haute Cour fédérale d’Abuja, capitale du pays, a été considéré coupable à cause d’interviews vidéo “dans lesquelles il proférait des menaces violentes contre le Nigeria et ses citoyens, mais aussi pour avoir diffusé une série d’émissions incitant à la violence et aux meurtres, pour faire progresser son action séparatiste en faveur du Biafra”, détaille The Punch.
De son côté, The Guardian Nigeria, autre média de la plus grande ville du pays, Lagos, rappelle que, “lors du Congrès mondial du peuple igbo aux États-Unis, Kanu avait déclaré qu’il y aurait un ‘bain de sang’, et que les États-Unis fourniraient à son mouvement ‘des armes et des munitions’”. “Nous sommes prêts à périr s’ils ne nous donnent pas le Biafra”, aurait dit à cette occasion Nnamdi Kanu, qui devrait désormais terminer sa vie en prison. À moins qu’il ne fasse appel de cette sentence et obtienne gain de cause lors d’un deuxième procès.


