Le Grand Théâtre national de Dakar a servi de cadre, ce mardi, à l’ouverture officielle de la cinquième édition du Salon Elec Expo Afrique, manifestation majeure du secteur de l’électricité, des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique sur le continent.
Organisé par la Confédération africaine de l’électricité, des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique (Cafelec), le salon se tient jusqu’au 3 juillet sous le thème : « L’Afrique à l’ère de la Zlecaf et de l’intégration énergétique : opportunités et défis ».

Cette rencontre met l’accent sur l’innovation et la transition énergétique en Afrique, avec des conférences, des expositions et des rencontres B2B.
Le secrétaire d’Etat chargé du Commerce extérieur du Maroc, Omar Hejira, a exprimé la volonté de son pays de partager son expertise en matière d’énergies renouvelables et d’électrification rurale, à travers des projets de co-développement avec d’autres pays africains.
« L’énergie est une composante de la souveraineté des nations. L’Afrique a les atouts pour assurer son autosuffisance et même exporter son excédent », a-t-il déclaré.
Son homologue sénégalais, Ibrahima Thiam, a souligné l’importance stratégique du secteur énergétique dans l’agenda industriel de son pays. Selon lui, le Sénégal œuvre à diversifier ses sources, à renforcer la compétitivité du tissu industriel et à améliorer l’environnement des affaires dans l’énergie.
« L’énergie n’est pas seulement un facteur de production, c’est le moteur de la transformation industrielle. Nos ressources solaires et éoliennes doivent être pleinement valorisées », a-t-il indiqué.
Objectif: Mettre en lumière l’innovation dans le secteur de l’énergie et promouvoir la transition énergétique en Afrique.
Vice-président de la Cafelec, son compatriote Mor Kassé a mis l’accent sur la consolidation de l’expertise locale et du secteur privé africain pour relever le défi de l’électrification universelle.
« Il nous faut créer des économies d’échelle, rendre l’électricité accessible et abordable, et bâtir une industrie énergétique panafricaine. L’intégration régionale doit devenir une réalité », a-t-il dit, plaidant pour des mesures fiscales incitatives, un accès facilité aux programmes de développement et une implication accrue des jeunes compétences africaines dans les projets structurants du secteur.
Ce rendez-vous biennal, qui a précédemment fait escale à Casablanca, Niamey, Abidjan et Yaoundé, réunit cette année dans la capitale sénégalaise 80 exposants venus de 20 pays africains et attend environ 2 000 visiteurs professionnels : ingénieurs, investisseurs, décideurs publics, startups, institutions financières, distributeurs d’équipements et chercheurs.
B. Sagna