Au lendemain de son interpellation à l’aéroport international Blaise Diagne, l’ancien ministre de la Jeunesse, Pape Malick Ndour, est sorti de sa réserve.
Dans une déclaration rendue publique, il a qualifié les événements survenus samedi soir « d’enlèvement » et de « tentative manifeste d’humiliation », dénonçant une « instrumentalisation politique des institutions » destinée, selon lui, à museler les voix discordantes et à détourner l’attention des véritables urgences nationales.
Abordant les procédures judiciaires en cours, le responsable politique dit accueillir favorablement cette perspective.
« J’ai toujours exprimé mon désir personnel d’en découdre sur le terrain judiciaire, face à ceux qui m’accusent », a-t-il affirmé, tout en appelant à la justice divine pour que « la vérité triomphe ».
Pape Malick Ndour est par ailleurs revenu en détail sur les circonstances de son interpellation et sur ce qu’il qualifie de « campagne de désinformation ».
Lors de sa conférence de presse tenue ce dimanche, Pape Malick Ndour avait déjà dénoncé un enchaînement de décisions « incohérentes », affirmant avoir été autorisé à embarquer avant d’être à nouveau bloqué à quelques minutes du vol.
« Le policier a reçu trois ordres contraires en moins d’une heure. Cela en dit long sur le désordre au sommet de la hiérarchie », avait-il déclaré, ajoutant qu’il avait « fait preuve de calme et de courtoisie » face à la situation.
L’ancien ministre compte désormais saisir ses avocats pour déposer une plainte formelle contre les agents et toute autorité impliquée dans ce qu’il considère comme une « atteinte grave à la liberté individuelle ».
B.S