Inculpé depuis le 7 novembre 2025 pour association de malfaiteurs, complicité de détournement de deniers publics portant sur plus de 2,7 milliards de francs CFA et blanchiment de capitaux, l’ex-ministre de la Jeunesse a été entendu pendant près de quatre heures, de 10 heures à presque 14 heures. Une audition marathon durant laquelle, d’après ses conseils, il a répondu point par point aux questions du Collège des juges d’instruction du Pool Judiciaire Financier.
Ancien ministre et coordonnateur du Prodac, Pape Malick Ndour a réfuté les accusations de détournement de fonds et de blanchiment portant sur 2,7 milliards de FCfa devant le Collège des juges d’instruction du Pool judiciaire financier. Selon ses avocats, il a donné des explications détaillées et des justificatifs sur la gestion des paiements et des acquisitions de matériel. Selon Me Youm, « toutes les opérations étaient conformes et documentées, et aucun prestataire, qu’il s’agisse de Green 2000, des Israéliens chargés des travaux ou de Locafrique, ne s’est jamais plaint ». Le paiement des 2,7 milliards a été effectué par Locafrique, un organisme privé mandaté par l’État, et non par Pape Malick Ndour, qui s’est limité à fournir les pièces justificatives.
Pape Malick Ndour déclare qu’en ce qui concerne le paiement antérieur de 40 millions de FCfa, il n’a jamais ordonné de versement il a néanmoins réclamé des documents pour clarification. « Toutes les pièces relatives aux 2,7 milliards ont été produites, et nous recommandons aux juges de se rapprocher du Port et des Douanes pour vérifier la traçabilité du matériel » précise l’avocat .
Les avocats rejettent en bloc les charges retenues contre leur client «ces poursuites sont d’une très grande légèreté et ne justifient nullement une détention, fût-elle sous bracelet électronique» déclare Me Youm qui annonce l’introduction prochaine d’une demande de liberté provisoire et espère un non-lieu : « Les faits reprochés sont d’une banalité telle qu’un non-lieu est inévitable. L’inculpation fondée sur un rapport non contradictoire constitue une entorse grave au droit de la défense » précise l’avocat.


