Le projet d’accélération de la prévention de l’élimination des violences basées sur le genre et la promotion de la santé de la reproduction au Sénégal et en Gambie a été officiellement lancé ce mardi 20 mai, en vue de réduire significativement les incidences dans les régions où le taux de prévalence est élevé.
Le 02 mars 2020 a été la signature d’un accord de coopération entre les deux ministères de la femme ( Gambie et Sénégal) à Dakar d’une durée de 5 ans .
L’objectif général est de contribuer à l’élimination de la violence basée sur le genre, y compris les pratiques néfastes dans les zones transfrontalières entre le Sénégal et la Gambie.
Madame la directrice Rokhaya Diakhaté a également indiqué que le projet met l’accent sur la prévention, l’accès aux services, et la coordination des interventions pour une approche globale et efficace.
“Sensibiliser 100.000 personnes sur le cadre juridique et réglementaire et les politiques nationales relatives à l’égalité de genre mais également renforcer les initiatives communautaires visant à promouvoir une transformation des normes sociales en faveur de la promotion du genre et de l’élimination des VBG/PN” réaffirme t’elle.
En effet, les défis sont nombreux à identifier notamment:
_ disparités régionales en matière de santé et de mortalité maternelle
_ accès limité à l’éducation et abandon scolaire des filles
_ accès limité aux services de santé dans les zones rurales et transfrontalières
_ insuffisance des infrastructures pour la prise en charge des violences basées sur le genre.
Ainsi, des mécanismes sont mis en place pour lutter contre ce fléau qui gangrène la société. Il s’agit de “la sensibilisation, parce que tout simplement il est important que les gens sachent qu’il y a de ses violences exercées tous les jours. Quelquefois il y a les autres qui font de la violence sans même savoir qu’ils font de la violence. Donc il est important qu’on l’instaure dans l’éducation, dans la communication également pour que tout le monde soit au même niveau d’informations pour lutter contre ce phénomène qui est en train de prendre du chemin dans nos vies quotidiennes”, martèle la directrice Diakhaté.
Selon elle, les régions ciblées sont les zones du Sud, plus précisément Ziguinchor, Sedhiou et Kolda mais aussi au niveau de la zone sud-est il y a la région de tambacounda ou vraiment on note une très forte prévalence de ces phénomène-là.
Alors, il est important aujourd’hui que les auteurs soient sensibilisés, formés pour que vraiment ses féminicides cessent au niveau du Sénégal.
Les objectifs spécifiques sont:
_assurer un environnement favorable à l’égalité de genre, la promotion des droits humains, et à la prévention multisectorielle des VBG/PN au niveau des zones transfrontalières entre le Sénégal et la Gambie.
_Renforcer la disponibilité, l’utilisation et la qualité des services de prises en charge holistique .
Le taux de prévenance nationale, s’élève à 31% avec tous les types de violences confondues.
Ce projet va servir d’atténuer cette prévalence. Mais également d’impacter positivement les cibles que sont les femmes et les filles mais également de sensibiliser les auteurs qui sont la plupart du temps les hommes .
Bénédicte Sagna.