Les anciens dignitaires du régime de Macky Sall, réunis, ce jeudi 13 au siège de l’Alliance pour la République (APR), ont analysé les points saillants du rapport récemment publié par la Cour des Comptes. Ce rapport a suscité de vives réactions, notamment de la part de ceux qui avaient occupé des postes clés dans le gouvernement de l’ancien président sénégalais. L’objectif de cette rencontre était de dénoncer ce qu’ils appellent « l’étendue de la supercherie » et de critiquer ce qu’ils considèrent comme une gestion basée sur le mensonge, la manipulation et la fuite en avant.
L’APR est convaincu que « le rapport produit par les services de l’IGF et la certification n’ont pas respecté le principe du contradictoire. Aucun ancien ministre des finances n’a été soumis à cet exercice, ce qui aurait pourtant permis d’apporter des éléments de réponse à certaines interpellations », indique Pape Malick Ndour.
Les anciens dignitaires estiment qu’une telle absence de mesures concrètes soulève de nombreuses questions. Pourquoi la Cour des Comptes n’a-t-elle pas recommandé des poursuites judiciaires ou des sanctions contre les responsables de gestion douteuse ? Selon eux, cette situation est incompréhensible, d’autant plus que des efforts avaient été faits dans le passé pour poser un cadre législatif et institutionnel permettant de juger la gestion des fonds publics de manière rigoureuse.
Les anciens dignitaires du régime de Macky Sall appellent donc à une transparence totale et à une clarification des éléments soulevés dans le rapport de la Cour des Comptes. Ils jugent que le manque de réponses claires à certaines questions essentielles met en péril la confiance des citoyens et des institutions vis-à-vis des audits financiers du pays. En outre, pour eux, ce rapport semble bien plus être un outil de déstabilisation politique qu’un véritable effort pour assainir la gestion des finances publiques.
Bénédicte Sagna