Dans un communiqué diffusé hier, le député Djimo Souaré appelle à la reconstruction de l’Alliance pour la République (Apr), après sa perte du pouvoir en mars 2024. Selon lui, il est crucial d’insuffler du sang neuf à cette formation politique, faute de quoi elle risque de périr.
« L’Apr est à la croisée des chemins. Nous avons deux choix : nous réinventer pour redevenir une force politique majeure ou disparaître dans l’oubli. La reconstruction n’est pas une option, c’est une nécessité ». Cette alerte est faite par Djimo Souaré, député, vice-président du groupe parlementaire « Takku-Wallu Sénégal », par ailleurs président du conseil départemental de Goudiry. Selon l’élu, le temps est venu de reconstruire l’Alliance pour la République (Apr) de manière structurelle et idéologique. « Nous devons revenir à la base, là où tout a commencé.
Ce retour à la base n’est pas seulement une stratégie, c’est une obligation. Nous devons recréer nos comités, réactiver nos sections locales et renforcer notre présence au sein de la diaspora », a-t-il soutenu, estimant que l’Apr ne peut plus se contenter de regarder dans le rétroviseur. « Nous devons développer un paradigme novateur et proposer une vision qui répond aux aspirations actuelles et futures des citoyens », a-t-il dit.
Pour le député qui a réussi à faire gagner la liste « Takku-Wallu Sénégal » dans le département de Goudiry (Tambacounda) lors des dernières législatives, l’Apr doit être plus qu’un parti politique. « Elle doit plutôt être un moteur de changement pour un Sénégal meilleur.
En tant que membres de l’Apr, nous avons la responsabilité historique de rebâtir notre parti avec humilité, détermination et vision. Ce n’est qu’en nous adaptant aux nouvelles réalités et en proposant des solutions crédibles que nous pourrons regagner la confiance des Sénégalais », a fait savoir le parlementaire.
Cependant, il a tenu à préciser que ce serait « malhonnête » de nier les réalisations de leur formation politique sous leur leadership. À l’en croire, des progrès significatifs ont été accomplis dans les domaines des infrastructures, de l’éducation, de la santé et de l’emploi.
Ces avancées, poursuit-il, font partie de leur héritage. « Le président Macky Sall a pleinement joué sa partition, en menant à bien plusieurs réformes et en posant les jalons d’un développement durable.
Toutefois, s’accrocher uniquement à ce bilan, aussi élogieux soit-il, ne suffira pas pour regagner la confiance des Sénégalais », estime-t-il.
Avant d’ajouter : « Le monde change, le Sénégal change, et nous devons également nous adapter à ce changement. Un retour à la base, une nécessité impérative ». Par ailleurs, M. Souaré a indiqué que la reconstruction implique également de former une nouvelle génération de leaders.
À ses yeux, il est impératif d’ouvrir le parti à de nouveaux visages, à des idées innovantes et à des thématiques actuelles. Un renouvellement des bases et des instances est incontournable. « Du sang neuf est indispensable pour insuffler une nouvelle dynamique », insiste-t-il.