Les sanctions infligées au Mali par la CDEAO se font déjà ressentir au Sénégal avec le blocage des gros porteurs au niveau de Moussala Mainning ville frontalière avec le Mali.
Le corridor Dakar-Bamako long de plus de 1.300 kilomètres est un axe stratégique pour le Mali enclavé, largement dépendant du port autonome de Dakar pour ses importations.
Partenaire de choix du Sénégal, 21% des exportations de l’année dernière était destiné au Mali selon l’Agence National de la Statistique.
Cette fermeture des frontières va extrêmement corser le budget du Sénégal, parce qu’un budget des prévisions de recettes. Des recettes qui devraient essentiellement provenir des importations maliennes. Le Sénégal se tire une balle dans le pied, en sanctionnant une économie aussi fragile que celle du Mali, on sanctionne le Sénégal tel est le constat de M. Khadim Bamba DIAGNE économiste.
Constat qui se révèle au niveau de la frontière où le bureau de Moussala Maining qui a suspendu toutes transactions avec le Mali, mettant ainsi à exécution les décisions prises par la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest.
De sources douanières, les opérations commerciales en partance ou en provenance du Mali sont actuellement bloqués au niveau de ces passages officiels. La mesure est rentrée en vigueur tôt le matin. Sur place, de part et d’autre les gros porteurs sont bloqués en application de la décision de la CDEAO.