Le week-end risque d’être long pour les déférés au Parquet qui n’ont pu consigner sur le dossier judiciaire dite Affaires Force Covid.
Les ex-Dage des Ministères et certains de leurs collaborateurs ont subi un retour de Parquet et sont attendus mardi devant le juge d’instruction pour leur éventuelle inculpation dans le cadre du traitement du dossier judiciaire du fonds Covid-19.
Alors que Aliou Sow, ex-Dage du ministère du Développement communautaire, a été arrêté par la Division des investigations criminelles (Dic) pour une surfacturation présumée sur le prix du riz à hauteur de 2 milliards 749 millions 927 mille 498 F Cfa, dans le cadre du soutien aux populations frappées par la pandémie.
Convoqué en même temps que l’opérateur économique Moustapha Ndiaye, qui l’a échappé belle pour l’instant parce qu’un point juridique soulevé dans le rapport de la Cour des comptes s’est révélé inexact nous renseigne nos confrères de l’Observateur : l’arrêté évoqué pour justifier une surfacturation remontait à 2013, et était donc inapplicable en 2020. Alors que les vérificateurs de la Cour des Comptes ce sont basés sur cet arrêté de 2013 pour conclure à une surfacturation.
Ce détail a changé la donne, car au Sénégal, le cadre juridique en matière de vente de denrées alimentaires repose, sauf exceptions, sur la liberté des prix. Seuls quelques produits sont encadrés par arrêté ministériel : le riz brisé asiatique, le pain, le sucre en sac de 50 kilos, l’huile de palme en bidon d’un litre, le ciment et le fer à béton FE400.
Encore que, cet encadrement ne peut durer que trois mois, renouvelable une seule fois après avis du Conseil national de la concertation. Ainsi, expliquent des sources judiciaires selon l’Observateur, dans le cas de Moustapha Ndiaye, le cadre légal ne permettait pas d’appliquer une grille tarifaire fixée pour la période concernée. Ce qui a momentanément allégé sa situation.
Donc c’est légitime de se poser la question à savoir pourquoi le Dage Aliou SOW est en garde à vue ?