Le directeur de l’entreprise nationale SONACOS, El Hadji Ndane DIAGNE, a partagé sa vision concernant le soutien financier public accordé à la structure qu’il dirige. Il estime que celle-ci dispose des capacités nécessaires pour assurer sa propre viabilité économique, pourvu qu’elle bénéficie d’une liberté dans la détermination de ses tarifs et de ses orientations stratégiques. Dans un entretien avec la RTS, il estime que la SONACOS peut vivre sans les subventions de l’Etat.
« Tant que je suis à la tête de la société, elle n’a pas besoin de subventions étatiques. Nous avons un modèle financier auto-rentable. Si on nous laisse faire, sans que l’État nous impose des prix d’achat ou de vente, nous pouvons atteindre la rentabilité », a-t-il affirmé avec conviction.
Selon lui, la performance durable de l’entreprise repose sur une gestion indépendante et en phase avec les lois du marché, plutôt que sur un appui constant des finances publiques. Il rejoint sur ce point une déclaration récente du ministre Abdourahmane SARR, en soulignant que « le ministre des Finances l’a dit : subventionner en amont et en aval n’est pas acceptable. Je suis d’accord avec lui. Il faut alors réfléchir à la meilleure manière d’orienter et d’organiser ces aides afin qu’elles servent réellement l’intérêt du secteur ».
Cette position défend l’idée d’une réforme des mécanismes de soutien public, visant à les rendre plus efficaces et ciblés pour soutenir la filière sans entraver la compétitivité des acteurs.