Avec une neutralité politique affirmée, des institutions redéfinies et une gestion sobre, la transition au Bangladesh se révèle riche d’enseignements pour le continent africain.
Le Bangladesh vit une transition politique originale depuis le mois d’août 2024 et la chute de la Première ministre Hasina qui dirigeait de manière autoritaire le pays depuis plus d’une décennie. Un mouvement estudiantin a eu raison de ce régime et a conduit à la mise en place de cette transition, sous la conduite du Dr Yunus, Prix Nobel de la paix grâce à son action dans la microfinance qui a sorti de la pauvreté des millions de ses compatriotes. La période politique actuelle combine subtilement l’humilité, la neutralité et la vérité pour conduire cette nation asiatique vers ce qu’il appelle « le nouveau Bangladesh ». Ce renouveau qui fait écho à la refondation africaine, fortement portée par la jeunesse et qui sert de ligne conductrice à certaines transitions en cours sur le continent. Cette période contient quelques spécificités qui sont utiles à savoir et à approfondir pour les transitions en cours en Afrique et, si par malheur cela devait encore intervenir, pour celles qui pourraient apparaître dans le futur.