Ce vendredi 17 juin s’annonce comme une journée qui va être très tendue dans la capitale sénégalaise. La coalition de Yewwi Askan Wi et Wallu Sénégal appellent à une manifestation cet après midi à la place de l’obélisque, un rassemblement qui a pourtant été interdit par la préfecture. L’Association des imams et oulémas soucieux de la stabilité du pays, va même jusqu’à prôner un report des élections législatives de juillet, pour que les parties puissent discuter.
Yewwi Askan Wi et Wallu Sénégal entendent de nouveau protester contre l’invalidation de sa liste nationale menée par Ousmane Sonko en vue des élections législatives du 31 juillet 2022. Le chef de l’État,Macky Sall, a appelé au « respect scrupuleux des dispositions du code électoral ». Face à cette situation très tendu entre les deux plus gros camps politiques du Sénégal, l’Association des imams et oulémas au Sénégal coonu pour leurs sens de médiation en pareil situation exprime ses inquiétudes et évoque l’option d’un report des élections afin de permettre aux partis prenantes de s’assoir sur une table et discuter pour trouver de meilleures solutions possibles.
Les religieux comme une bonne partie de la population sont très inquiet, rapporte l’imam Moctar Ndiaye, chargé de communication de l’association : “nous sommes très inquiets face à la situation politique actuelle du pays” Une situation où on note, de part et d’autre, des menaces de mort, des intimidations, des appels à l’insurrection, venant surtout de hautes personnalités politiques pays. Il poursuit : « une situation où chaque parti bande ses muscles qui tend inévitablement vers la confrontation, surtout avec l’interdiction du rassemblement de l’opposition. Nous préconisons d’abord le dialogue et la concertation afin de trouver un consensus fort, avant d’aller aux élections législatives. »
Une requête que l’Association des imams et oulémas du Sénégal transmet aux partis concernés. Dès lors que cette dialogue n’abouti pas, les religieux sont favorable à un report des élections législatives prévu ce 31 juillet. « Même s’il faut un report de ces dernières, un report juste pour que les parties puissent discuter, puissent trouver un consensus, c’est une tentative de médiation. Nous allons rencontrer les parties qui s’occupent des élections. En tant que religieux, en tant que régulateur, notre rôle c’est d’appeler les parties à l’apaisement, à la retenue afin de calmer la situation », conclut l’imam Moctar Ndiaye sous les ondes de RFI.
