Après un Conseil des ministres extraordinaire convoqué ce matin, le gouvernement a donc annoncé qu’il allait avoir recours à l’article 49.3 de la Constitution pour faire adopter le texte ce jeudi 16 mars à l’Assemblée nationale. La Première ministre Elisabeth Borne était l’invitée du journal de 20 heures sur TF1 pour expliquer ce choix.La séance à l’Assemblée nationale a démarré sous les huées alors que l’annonce du recours au 49.3 par le gouvernement venait d’être faite. Les députés LFI ont brandi des pancartes « 64 ans, c’est non », la Marseillaise a retenti. Yaël Braun-Pivet, la présidente de l’Assemblée nationale, a dû interrompre la séance. Dans une ambiance survoltée, @Elisabeth_Borne prend la parole. « Si chacun votait selon sa conscience et en cohérence avec ses prises de position passées, nous n’en serions pas là cet après-midi. LCP (@LCP) March 16, 2023

Parce que je suis attachée à notre modèle social, et parce que je crois dans la démocratie parlementaire, c’est sur votre réforme, sur le texte du Parlement, fruit d’un compromis entre les deux assemblées, que je suis prête à engager ma responsabilité…
La Première ministre Élisabeth Borne a engagé la responsabilité du gouvernement par le 49.3 pour faire adopter la réforme des retraites. REUTERS – PASCAL ROSSIGNOLTexte par :RFISuivre7 mnAprès un Conseil des ministres extraordinaire convoqué ce matin, le gouvernement a donc annoncé qu’il allait avoir recours à l’article 49.3 de la Constitution pour faire adopter le texte ce jeudi 16 mars à l’Assemblée nationale. La Première ministre Elisabeth Borne était l’invitée du journal de 20 heures sur TF1 pour expliquer ce choix.PUBLICITÉ La séance à l’Assemblée nationale a démarré sous les huées alors que l’annonce du recours au 49.3 par le gouvernement venait d’être faite. Les députés LFI ont brandi des pancartes « 64 ans, c’est non », la Marseillaise a retenti. Yaël Braun-Pivet, la présidente de l’Assemblée nationale, a dû interrompre la séance.
Dans une ambiance survoltée, Elisabeth_Borne prend la parole. « Si chacun votait selon sa conscience et en cohérence avec ses prises de position passées, nous n’en serions pas là cet après-midi. »RéformeDesRetraites #DirectAN pic.twitter.com/C9IaBh5wHO— LCP (LCP) March 16, 2023 S’exprimant dans un brouhaha général, avec des appels à la démission et des chants entonnant la Marseillaise dans les rangs des députés LFI, la Première ministre Elisabeth Borne a annoncé en ouverture de la séance à l’Assemblée nationale engager la responsabilité de son gouvernement. REUTERS – PASCAL ROSSIGNOLParce que je suis attachée à notre modèle social, et parce que je crois dans la démocratie parlementaire, c’est sur votre réforme, sur le texte du Parlement, fruit d’un compromis entre les deux assemblées, que je suis prête à engager ma responsabilité…Elisabeth Borne devant les députés français « Sur le fondement de l’article 49 alinéa 3 de la Constitution, j’engage la responsabilité de mon gouvernement sur l’ensemble du projet de loi de financement rectificative de la Sécurité sociale pour 2023 », a annoncé Elisabeth Borne.
Emmanuel Macron et Élisabeth Borne ont en effet choisi le passage en force. Les députés n’ont pas voté sur ce texte dont la mesure phare est le recul de l’âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans. Un texte « fruit d’un compromis »Invitée du journal de 20 heures sur TF1, Elisabeth Borne s’est dite « très choquée » par les huées des oppositions dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale, au moment où elle engageait la responsabilité de son gouvernement sur la réforme des retraites par l’article 49.3.« Le texte sur lequel j’engage ma responsabilité et celle de mon gouvernement, c’est le fruit d’un compromis, d’heures de discussions au Parlement, un texte qui a été approuvé hier par des députés et des sénateurs dans lequel on a voulu prendre en compte un maximum de situations particulières. Je rappelle que ce texte permet aussi d’augmenter les plus petites pensions pour les futurs retraités, mais pour 1, 8 millions de retraités actuels – 600 € par an, en moyenne », a dit le Premier ministre, le qualifiant de « texte de compromis ».
Le choix du 49.3 pour la onzième foisUn Conseil des ministres a été convoqué en urgence ce matin, afin d’établir la stratégie choisie pour adopter ce texte. Selon un participant à une ultime réunion du camp présidentiel autour d’Emmanuel Macron, « il a été considéré qu’il y avait trop d’incertitudes sur le vote » en raison du risque d’absence de majorité. « Le président voulait aller au vote, mais la Première ministre a considéré qu’en raison des incertitudes, elle devait demander au président de la République d’engager la responsabilité du gouvernement via le 49.3 », a ajouté ce participant. « On ne peut pas jouer avec l’avenir du pays », aurait martelé le chef de l’État ce jeudi 16 mars au matin. Depuis quelques jours, les macronistes s’affairaient en effet pour savoir s’ils disposaient d’une majorité de députés disposés à voter en faveur du texte, tous les comptages montrant une marge de manœuvre extrêmement faible. Source : Rfi