Le centre de santé «Dalal Xel » de Thiès a abrité, avant-hier, la 30ème journée mondiale de la santé mentale. Elle a servi de prétexte aux autorités sanitaires sénégalaises pour faire le point sur cette maladie dont les consultations et les hospitalisations ont connu une hausse en 2021.
Le rapport sur la santé mentale au Sénégal a révélé que 66.925 malades ont été consultés et 6.086 hospitalisés en 2021. Ce qui fait dire au Directeur de cabinet du ministre de la Santé et de l’Action Sociale, Alphonse Ousmane Thiaw, lors de la journée mondiale de la santé mentale tenue à «Dalal Xel » de Thiès, que les consultations psychiatriques ont augmenté. Cette rencontre a enregistré la présence d’experts, de médecins et d’acteurs communautaires.
Ainsi, selon le représentant du Ministre de la Santé et de l’Action Sociale, la hausse des consultations s’explique par la pandémie de Covid-19. Pour faire face, le gouvernement promet d’augmenter le budget de la santé mentale. M ; Thiaw a également rappelé qu’avec le soutien des partenaires techniques et financiers, le Sénégal pourra d’avantage améliorer la prise en charge des malades mentaux. Le Directeur de Cabinet du Ministre de la Santé informe aussi qu’entre 2020 et 2021, sept psychiatres ont été recrutés et affectés dans les régions de Sèdhiou et Diourbel.
Le responsable de la Santé mentale au ministère de la Santé, Jean Augustin Diégane Tine a souligné que «les autorités ont initié une politique d’intégration de la santé mentale dans les soins de santé primaires pour la rendre accessible ». Toujours selon lui, grâce à une plateforme de formation e-learning, des infirmiers-chefs de poste et des sagefemmes des zones périphériques sont formés lors de séances hebdomadaires au diagnostic et à la prise en charge des maladies mentales.
Aujourd’hui, ajoute-t-il, 400 agents sont inscrits sur cette plateforme. Ce dispositif incluant le réseau communautaire pour la santé mentale, permet une prise en charge précoce des affections au Sénégal où l’on compte seulement 43 psychiatres concentrés dans les hôpitaux. Evoquant l’errance des malades mentaux, Jean Augustin Tine estime que « leur prise en charge ne doit pas se limiter au secteur de la santé, elle doit impliquer tous les acteurs, notamment les familles ».