La seule certitude qui demeure, c’est que l’après covid-19 sera marqué par un changement d’orientation des politiques publiques dans les pays occidentaux fortement marqués par cette crise sanitaire. Cette pandémie inédite démontre une fois de plus la faiblesse des systèmes sanitaires des pays qui sont entrain de payer un lourd tribu avec des lots de morts quotidiennes.
En réalité les gouvernements d’obédience capitaliste ont toujours relégué au second plan les secteurs sociaux que sont la santé, l’éducation, l’assistance sociale entre autres. Cette logique libérale est dictée presque à tous les états de la planète. Cette logique guidée par la seule recherche du profit financier et matériel. Les altermondialistes ont pourtant toujours tiré la sonnette d’alarme mais les multinationales ont toujours dicté la conduite à tenir aux états du monde.
En Afrique particulièrement les institutions du bretons Woods(FMI, BM) subordonnent même leurs leurs financements aux désengagements de nos états dans les secteurs sociaux de base. Sous le slogan de l’ajustement structurel, beaucoup de secteurs en charge des services sociaux de base ont été privatisés. Cette stratégie de politique économique n’est pas propre à l’Afrique car dans presque tous les pays occidentaux, les secteurs sociaux sont laissés aux mains des privés à la recherche du profit.
Aux États Unis la possibilité même de s’offrir un teste n’est pas donné à tous les potentiels porteurs du virus amenant les autorités politiques à ignorer le nombre réel de personnes infectées par le coronavirus. Du coût la première puissance économique du monde s’expose à un déferlement insoutenable du nombre de malades dans les services de santé. Ceci nous renseigne seulement que le monde est en réalité gouverné par les lobby financiers dont leur unique objectif est la recherche du profit illimité au mépris des grandes masses de populations qui ne comptent que sur les services sociaux pour pouvoir vivre dignement avec leurs maigres ressources.
Malheureusement cette réalité est valable partout avec la seule différence que dans les pays dits développés les consciences politiques permettent une transparence dans la gestion des affaires publiques.
Aujourd’hui avec cette pandémie la réalité rappelle aux décideurs du monde, en cas de crise sanitaire de grande envergure personne n’est à l’abris; il suffit juste de voir le nombre de célébrités contaminées par ce virus. Cette réalité doit amener les pouvoirs politiques à investir davantage dans les secteurs sociaux comme la santé, l’éducation, les logements sociaux pour un monde plus sûr et plus juste. La vulnérabilité de tous les habitants de la planète démontre une fois de plus que la course à la richesse ne doit pas se faire au mépris des règles de préservation de l’environnement.
En définitive cette pandémie est une alerte particulièrement aux pays africains qui doivent apprendre à se prendre seuls en charge en mettant des politiques publiques souveraines capables de leur assurer une autosuffisance alimentaire, un système sanitaire de pointe capable de faire face à des situations pareilles, un système éducatif capable de produire des ressources humaines de qualité.
Espérons qu’après cette crise sanitaire les dirigeants du monde en tireront les enseignements attendus.