L’ Association matinale des sages femmes du Sénégal a tenu un point de presse ce mercredi 20 avril, pour montrer leur soutien à leurs collègues de Louga suite à la mort tragique de la patiente Astou Sokhna survenue à l’hôpital Amadou Sakhir Mbaye.
Madame Bigué Ba Mbodji et ses collègues étaient face à la presse pour apporter leurs bras de fer à leurs collègues de l’hôpital Amadou Sakhir Mbaye de Louga dans l’affaire Astou Sokhna. Pour rappeler 6 sages-femmes ont été entendues par le procureur dont 4 d’entre elles ont été placées sous mandat de dépôt jusqu’au 27 avril 2022 puis deux sont libérées pour des raisons de santé et deux gynécologues convoqués.
« Les sages-femmes que nous sommes, méres également, s’inclinent devant la mémoire de toutes les femmes qui ont perdu la vie en donnant la vie. Notre hantise de chaque instant, dans le cadre de notre travail, c’est de perdre nos patientes où leur nouveau né, dans des conditions de travail souvent inhumaines et le manque de moyens criants dans l’exercice de notre si noble métier. Cela, dans tout le pays et surtout dans les zones les plus reculés et enclavés », affirme la présidente de l’association nationale des sages femmes du sénégal.
Elle poursuit que « depuis 2018, toutes les sages-femmes, à travers l’ANSFES ( association des sages-femmes d’état du Sénégal ), se sont engagées à l’atteinte de nos objectifs stratégiques inscrits dans notre plan stratégique 2012-2025 à savoir: zéro décès évitables de mères et de nouveaux nés, zéro cancer du col de l’utérus. »
Également Madame Bigué Ba Mbodji n’ a manqué d’ évoquer la situation « désastreuse » qui s’ était produite à l’hôpital régional de Louga « A ce propos, nous marquons notre soutien indéfectible à nos collègues de Louga qui ne doivent pas être les agneaux du sacrifice », a-t-elle conclu avec remord.