« Vous êtes beaucoup plus surveillée (…) ils ne vous pardonnent aucune erreur », a-t-elle déclaré à l’AFP. « Je pense que toutes les femmes au pouvoir vous diraient la même chose. »
Soixante-treize des 165 sièges parlementaires seront occupés par des femmes après les élections de juillet à travers le Sénégal, largement considérées comme un phare de la démocratie et de la stabilité dans une région marquée par les conflits et le régime militaire.
Le pays se classe au quatrième rang en Afrique et au 18e rang mondial pour la parité hommes-femmes au parlement, devant la Suisse, la France, la Grande-Bretagne et les États-Unis, selon l’organisation basée à Genève, l’Union interparlementaire. En dehors du Sénégal, seuls 15 des 111 postes parlementaires ou ministériels élus ou nommés qui se sont ouverts en Afrique de l’Ouest et au Sahel entre décembre et juin étaient occupés par des femmes, selon un rapport de l’ONU.
La part élevée du Sénégal s’explique par une loi de 2010 exigeant la « parité absolue entre les sexes » dans toutes les institutions électives, avec des listes de candidats alternant hommes et femmes.
Le dernier décompte des législateurs est de deux de plus qu’auparavant, et le plus élevé jamais enregistré selon les règles de parité.
La loi « permet aux femmes d’avoir leur mot à dire sur le budget national, d’exprimer les préoccupations et les besoins des femmes au parlement et de montrer à la société que les femmes sont également qualifiées », a déclaré Touré. Les femmes « peuvent apporter une autre culture de gouvernement ».
Les listes de candidats sont souvent dominées par des hommes et, lorsqu’elles sont impaires, ont tendance à avoir un homme de plus qu’une femme, ce qui explique pourquoi la représentation féminine reste inférieure à 50%, a déclaré une porte-parole de l’Assemblée nationale