Le ministre des finances et du budget est revenu sur le plaidoyer du président, en exercice de l’Union Africaine, Macky Sall, lors des assemblées annuelles de la banque mondiale. Ce, sur les besoins de l’Afrique pour la reprise de la résilience économique avec l’allocation de 100 milliards de droits de tirage spéciaux (DTS) détenus par des pays développés en faveur des pays africains.
A l’occasion des assemblées annuelles 2022 regroupant les pays membres du Fmi et de la Banque mondiale, le ministre des Finances et du budget a rencontré successivement le secrétaire d’Etat au trésor des Etats-Unis, les ministres chargés des finances des pays du G7, les autorités de la banque mondiale, du Fmi, de la société financière internationale et de l’agence multilatérale de garantie des investissements pour échanger sur les grandes préoccupations de la communauté internationale en ce qui concerne la politique macroéconomique. Mais aussi, l’impact des tensions géopolitiques sur les économies africains parmi lesquelles le Sénégal ainsi que les solutions à mettre en œuvre pour protéger les populations contre les effets de la vie chère, tout en maintenant notre trajectoire de développement déclinée dans le cadre du Plan Sénégal Emergent.
Mamadou Moustapha Ba a également pris part à l’événement phare de la banque mondiale sur l’état de la région Afrique pour présenter, d’une part, les défis majeurs identifiés en 2022 que sont: l’inflation, le renchérissement des prix de l’énergie dans les marchés internationaux, la gestion du changement climatique et la sécurité alimentaire. Et d’autre part, les mesures prises pour y remédier, notamment l’élargissement des programmes de filets sociaux, le renforcement de notre souveraineté pharmaceutique et sanitaire, l’accroissement des investissements dans le domaine agricole et la résorption progressive de notre gap infrastructurel. A cette occasion, le ministre des finances et du budget a rappelé la réallocation en faveur des pays africains du montant de 100 milliards de droits de tirage spéciaux détenus par des pays développés, un accès plus facile aux guichets de financement dédiés au renforcement de la sécurité alimentaire, l’ouverture aux pays africains du nouveau fonds de résilience et de durabilité du Fmi, doté d’une enveloppe de 45 milliards de dollards, et des financements sous forme d’appui budgétaire pour les pays comme le Sénégal qui entreprennent des réformes à fort impact économique.
S’agissant de la nécessité pour l’Afrique d’asseoir sa souveraineté alimentaire, le ministre a invité ses pairs à favoriser des investissements efficients dans le domaine de l’agriculture pour maîtriser les semences adaptées aux conditions climatiques de la sous-région, une bonne maitrise de l’eau et la production d’engrais. Par ailleurs, en marge des Assemblées annuelles, la délégation du Sénégal a rencontré les investisseurs aux titres publics émis par l’Etat du Sénégal afin de partager les progrès remarquables dans la mise en oeuvre de la politique économique du Sénégal et de réitérer l’engagement du gouvernement à poursuivre la bonne tenue des finances publiques.