Invité de la Radio Française Internationale, RFI, Bassirou Diomaye Faye est revenu sur la situation politique qui gangrène la système démocratique sénégalaise. Un bras de fer est engagé entre le pouvoir et la principale force de l’opposition en vue des législatives prévues le 31 juillet. Après l’invalidation de la liste proportionnelle menée par Ousmane Sonko, la coalition Yewwi Askan Wi et Wallu Sénégal n’entendent pas baisser les bras.
Tantôt, le président Macky Sall affirmait il y a quelques jours sur les médias français RFI et France24 que « la loi est dure, mais c’est la loi. Le pays va tenir les élections ». Toutefois, la conférences des leaders de la coalition Yewwi Askan Wi et Wallu Sénégal annoncent une nouvelle mobilisation ce vendredi 17, après celle du 8 juin, même si le gouverneur et le préfet s’y opposent catégoriquement d’après l’article 61 du code électoral.
“Je crois que le gouverneur s’engage dans des sentiers obscurs. C’est le préfet qui apprécie si les moyens dont il dispose lui permettent d’encadrer une marche pacifique. Et je crois que ce qu’on a fait le 8 (juin) démontre le sens des responsabilités de l’opposition qui a tenu une manifestation pacifique. D’abord, il n’y a pas de raison que la manifestation ne soit pas autorisée. Elle n’enfreint aucunement la loi. S’il y a confrontation, justement c’est eux qui l’imposent en foulant aux pieds toutes les règles démocratiques et le respect des libertés publiques.” déclare Bassirou Diomaye Faye.
Cependant, le président du mouvement national des cadres patriotes demande la validation de la liste titulaire de leur coalition sans pour autant penser à reporter les élections. “Ce que disent plutôt les leaders, c’est que sans la participation de la liste des titulaires de Yewwi Askan Wi, ils n’admettraient pas qu’une farce d’élections s’opère dans ces conditions. Évidemment, le président Ousmane Sonko est la tête de liste choisie par l’ensemble des leaders de la coalition, que le ministre, avec la complicité du Conseil constitutionnel, cherche à empêcher participer à ces élections. Les moyens d’action de la coalition, c’est ce que nous avons commencé à faire la semaine dernière : mobiliser les forces vives de la nation pour empêcher un simulacre d’élections qui exclut la partie la plus forte de l’opposition, à savoir Yewwi Askan Wi” dit-il, avant de poursuivre “Nous souhaitons la validation de la liste de Yewwi Askan Wi, la liste des titulaires, et une tenue à date échue des élections, à savoir le 31 juillet.”
Une situation qui semble entendu d’un oreille de sourd par la mouvance présidentielle qui appelle à la riposte contre toutes provocations qui risquent de perturber la stabilité du pays, issues de l’opposition en particulier celle de Yewwi Askan Wi.