Les députés de la majorité ont décidé de croiser le fer avec Ousmane Sonko. Tout le week-end, Abdou Mbow, Farba Ngom et d’autres députés comme Seydou Diouf ont planché sur les modalités de rédaction d’une loi empêchant la dissolution du parlement par le président de la République.
Assistés par des conseilleurs juridiques de renom, ils vont cette semaine obtenir le nombre de députés nécessaire (65) pour convoquer une session extraordinaire dans le but d’effectuer un vote procédure d’urgence pour l’adoption de la dite loi.
Une lettre sera adressée au président Diomaye Faye l’informant de la situation, puis ce dernier aura cinq jours pour se prononcer. Son avis étant consultatif.
Dans la suite, l’assemblée va saisir ses instances (bureau, conférence des présidents, commissions des lois) avant de programmer une plénière.
Il faut dire que l’initiative de Bennoo a des chances de passer comme lettre à la poste. Car aussi bien le Pds que les députés de Khalifa Sall sont d’accord de soutenir ce projet. Dans leur stratégie, Bennoo veut faire le scrutin par vote secret.
Facile, car il faut simplement que dix députés demandent cela. Car au sein même de Yewwi des députés sont prêts à soutenir la dite initiative à condition que le vote soit secret.
Une fois la loi votée, elle est envoyée au président de la République qui le soumet au conseil constitutionnel. L’avis de ce dernier est déterminant pour sa promulgation. Si c’est son avis est positif, le président de la République aura quinze jours pour le promulguer.
Au cas contraire, le président de l’assemblée nationale pourrait le faire à sa place. En réalité, la stratégie de Bennoo a beaucoup de chances juridiques de passer. Ce qui annonce une crise majeure entre les institutions du pays.