Après l’annonce du décès du président Idriss Deby Itno, mardi 20 avril. Le Tchad connait déjà des divisions concernant sa succession. Les principaux partis de l’opposition réunis mercredi, dénoncent un coup d’Etat de l’armée. L’installation d’un comité militaire de transition avec à sa tête le général Mahamat Deby Itno, pour diriger le pays, ne fait pas l’unanimité.
Les partis de l’opposition au Tchad dénoncent l’attitude des militaires, qui ont pris la gouverne du pays après le décès du président Idriss Deby Itno. Pour les leaders de l’opposition, il s’agit d’un coup d’Etat, la constitution est actuellement suspendue, l’assemblée nationale et le gouvernement sont dissouts, une atteinte grave aux institutions de la république. Pour Mahamat Bichara porte parole de la coalition de l’opposition: «le rôle des militaires est d’assurer la sécurité aux frontières, pas de prendre le pouvoir ». Les militaires ont décidé de créer un comité militaire de transition, pour continuer à gérer les affaires du pays, hier le CMT a publié une charte qui va remplacer temporairement la constitution du pays.
Les leaders de l’opposition auraient souhaité que le schémas constitutionnel soit respecté, en cas de décès d’un chef d’Etat au pouvoir. La constitution tchadienne prévoit la transmission du pouvoir au président de l’assemblée nationale, sauf que ce dernier a publiquement renoncé à cet appel de la loi suprême du pays. L’armée s’est donnée la liberté pour commander le pays pour les 18 prochains mois période de transition, le président du CMT Mahamat Deby rassure l’opinion: « le conseil militaire n’est pas là pour confisquer le pouvoir ».