La région de Kolda fait partie des régions du Sénégal qui enregistre le plus important taux de grossesses précoces et de mariages forcés, et est qui en train de faire des évolutions .C’est à travers des nouvelles stratégies communautaires pilotées par des jeunes filles pour la réduction voir l’éradication de ce fléau. C’est dans cette perspective que plusieurs clubs de jeunes filles luttent contre les mutilations génitales, rapporte Sud Quotidien.
Dans la région de Kolda, on remarque notamment 50 mariages d’adolescents brisés, 45 mariages d’enfants empêchés et 75 cas de mutilations génitales féminines ou excision dénoncée de 2014 à 2021. Des résultats sont obtenues dans le cadre de la mise en œuvre du programme «new deal» piloté par des clubs de jeunes filles. En effet ces jeunes filles sont accompagnés par des pairs-éducatifs et un spécialiste en psychologie qui l’on permit de lutter contre la mortalité maternelle et infantile dans cette zone et augmente le taux de scolarité des jeunes filles dans cette région.
D’après les membres de ce programme, ces activités sont menés pour lutter ces causeries et menaces pour l’autonomisation des filles. « Nous avons 368 clubs de jeunes filles reconnus par leur communauté à Kolda. 11040 filles ont signé le pacte du « new deal ». Zéro cas de grossesse enregistré parmi les membres de clubs de jeunes »a révèle Khadiatou Ba.
Le «new deal» est un pacte communautaire qui se base sur un engagement moral entre les clubs de jeunes filles et les parents, marraines de quartier pour un objectif zéro grossesse. De ce fait, les parents sont engagés aussi pour ne pas donner à leurs enfants en mariage avant l’âge de 18 ans.
Pour le centre de conseil ADO de Kolda, les filles sont accompagnés par des professionnels de la santé dont une sage-femme et conseiller psycho-social. «Nous recevons des cas de mariages ou de grossesses précoces, châtiments corporels et d’autres formes de violences que subissent des jeunes en conflit avec leur famille», a renseigné Boubacar Sané, le psycho-social. Et de poursuivre : «Nous privilégions la médiation parce que notre premier objectif, c’est de consolider le tissu social».
Les victimes seront avec les autres acteurs de développement comme la boutique de droit et l’Aemo, le centre de conseil ADO, procédé dans la prise en charge des victimes violences d’abord à l’écoute avant de définir la stratégie à adopter.
«Il y a de ces cas qui nécessitent forcément une suite judiciaire. Ça dépend de la gravité du cas. Pour les cas de viol par exemple, on saisit directement la justice. Idem pour les cas de mariages précoces, quand les parents sont radicaux, on interpelle le Procureur qui nous met en rapport avec la gendarmerie », a souligné M. Sané. Et d’ajouter : «l’accompagnement se fait par étapes. Il ne s’agit pas seulement de régler un problème et de refermer le dossier. Il y a un encadrement à deux niveaux : communautaire et scolaires. Nous procédons au suivi. Si l’enfant est élève, nous veillons à ce qu’il reprenne ses études et nous surveillons ses résultats.»
En guise ces nouvelles stratégies communautaires pilotées par des jeunes filles pour la réduction de ces cas et en même temps ces filles seront accompagnées par des pairs-éducatifs et un spécialiste en psychologie pour lutter contre la mortalité maternelle et infantile dans cette zone et augmente le taux de scolarité des jeunes filles dans cette région.
Dieynaba WELLE (Stagiaire)