Des organisations des droits de l’homme sont montées au créneau pour exiger la libération de 25 membres du collectif des impactés du Train Express Régional arrêtés puis déférés le lundi 24 octobre 2022. Dans ce lot d’arrestations, se trouve le nommé Babacar Diouf, chargé de programme à l’ONG Lumière synergie pour le développement (LSD). C’est pourquoi dans une note conjointe signée par la Rencontre Africaine pour la défense des Droits de l’Homme (RADDHO), le Centre de Recherche et d’Actions sur les Droits Economiques, Sociaux et Culturels (CRADESC), la Ligue Sénégalaise des Droits Humains (LSDH) et Amnesty International Sénégal, signalent que « toutes ces personnes ont été interpellées au domicile d’un membre du Collectif alors qu’elles préparaient un rassemblement en vue de demander le respect de leurs droits ».
Ces organisations se disent préoccupées par ces arrestations qui constituent des violations flagrantes du droit de réunion pacifique garanti par la constitution et des traités régionaux et internationaux de droits humains dont l’Etat du Sénégal est partie. Elles demandent leur libération immédiate et sans condition. «Nos organisations reconnaissent l’utilité des projets d’infrastructures et leur impact sur le bien-être économique et social de la population et le développement économique du pays de façon générale. Mais elles tiennent à rappeler que la réalisation de ces projets doit se faire dans le strict respect des droits des populations impactées. Elles exhortent l’Etat à poursuivre le dialogue avec les personnes impactées par le projet de TER et de respecter leur droit à une juste indemnisation », ont fait savoir ces organisations de la société civile.
Pour rappel, à la suite d’un point de presse tenu pour dénoncer le règlement jugé minime des indemnités dus aux impactés de la phase 2 du TER de Sébikotane, des manifestants ont été arrêtés par la gendarmerie.