Le coordonnateur du Projet de développement de la chaîne de valeur riz (PDCVR), Dr Waly Diouf s’est prononcé, hier mercredi, sur l’autosuffisance en riz au Sénégal. Mr.Diouf estime que pour régler ce phénomène, il faut d’abord « une maîtrise totale de la chaîne de valeur semencière», nous racontes le journal SudQuodien.
C’est à la cérémonie d’ouverture, d’un atelier de quatre jours de validation des études d’avant-projet sommaires et détaillées (APS/APD) des travaux de construction d’infrastructures au profit de l’Institut sénégalais de recherches agricoles (ISRA) et de la division des semences (DISEM). Que le Dr. Waly Diouf s’est exprimé sur comment faire pour avoir une autosuffisance en riz.
«on ne peut pas atteindre l’autosuffisance tant qu’on n’a pas une maîtrise totale de la chaîne de valeur semencière, parceque, comme on dit, on ne récolte que ce qu’on a semé.Et pour avoir une chaîne de valeur semencière solide, il faut commencer par le commencement , c’est à dire la recherche qui emmène les premiers intrants de la chaîne de valeur de la semence, notamment les pré- bases», soutient-il.
Selon le journal , ce PDCVR est estimé à une durée de 5 ans, lancé par le président de la Banque islamique de développement (BID), en appui à l’Etat du Sénégal dans le cadre du Programme national d’autosuffisance en riz (PNAR).
«Nous travaillons avec l’ISRA et AfricaRice [Centre du riz pour l’Afrique] pour fortifier et donner davantage de compétences et de moyens à chacune de ces structures-là », a signalé Dr Waly Diouf.
L’objet de l’atelier était de voir comment renforcer l’ISRA , afin qu’il ait «plus de moyens et plus de laboratoires» pour ses travaux de recherche.
Dans la commune de Diendé (Sédhiou) est prévu la construction de laboratoires et l’ouverture d’un centre de recherche l’ISRA à Séfa.
Cela va «permettre d’avoir de nouveaux chercheurs, des laboratoires fonctionnels, bref de prendre toutes les dispositions nécessaires, pour que ce centre soit fonctionnel et qu’on puisse y produire des semences (…)» a précisé M.Diouf.
Après l’ISRA, le PDCVR va travailler en parfaite collaboration avec la DISEM, qui est l’organe chargé d’attester de la qualité des semences.
«La DISEM a besoin d’un centre de formation et d’autres équipements pour justement permettre à ceux qui produisent la semence d’être mieux outillés. Nous allons permettre à cette division d’avoir ces équipements et autres infrastructures», a encore promis le coordonnateur du PDCVR.
L’objectif, à l’en croire, c’est de rendre le Sénégal autosuffisant en semences mais également de pouvoir en exporter «d’ici deux à trois ans».