Ledakarois221- Alors la pandémie de coronavirus, qui a contaminé plus 5,5 millions de personnes dans le monde et tué près de 350 000 malades, apparaît sous contrôle en Europe et ralentit sa progression aux Etats-Unis, elle accentue ses ravages en Amérique latine qui fait état de plus de 40 000 victimes, son “nouvel épicentre” selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Particulièrement frappé, le Brésil est le pays le plus endeuillé du continent, avec plus de 22 600 morts. Au Mexique, le président Andres Manuel Lopez Obrador a prévenu que son pays se trouvait “au moment le plus douloureux de la pandémie”. De son côté, le Pérou a prolongé le confinement jusqu’au 30 juin, et en Argentine, l’isolement social obligatoire a été prolongé jusqu’au 7 juin.
Si l’Amérique latine devient le nouvel épicentre de l’épidémie de Covid-19, et que le bilan approche des 100 000 décès aux États-Unis, le déconfinement se poursuit à travers le monde, et de nombreux pays européens souhaitent à nouveau accueillir les touristes. En Italie, après les bars et les restaurants, c’est au tour des salles de sport et des piscines de rouvrir. En Espagne, en France et aux Etats-Unis, la population redécouvre la joie de se promener sur certaines plages. De nombreux restaurants ont rouvert ce lundi en Allemagne, comme certains hôtels dans des zones touristiques, mais quasi tous les bars restent fermés. En Grèce, les terrasses des tavernes et des cafés ont rouvert lundi, une semaine plus tôt que prévu pour soutenir le secteur de la restauration avant un retour espéré des touristes à la mi-juin. Le Japon a levé son état d’urgence. Quant au Royaume-Uni, le pays prévoit d’entamer son déconfinement le 1er juin, avec une réouverture partielle des écoles.
Mais partout, les distances de sécurité et les gestes barrières sont de mise pour éviter une possible deuxième vague, redoutée par l’OMS. Le port du masque est recommandé, voire obligatoire dans de nombreux pays. Par exemple, en France, les usagers des transports en Ile de France ont l’obligation de porter un masque, et en Espagne, le port du masque est devenu obligatoire dans les lieux publics, où il n’est pas possible de garder ses distances, à partir de 6 ans.
Coronavirus en Chine
Ce lundi, la Chine a recensé 7 nouveaux cas de contamination au coronavirus, tous provenant de l’étranger a précisé la Commission nationale de la santé dans son point journalier. Aucun nouveau décès n’a été déclaré. Les autorités chinoises dénombrent au total 82 992 cas depuis le début de l’épidémie et 4 634 morts. Au total, plus de 3 800 personnes sont décédées des suites de la maladie à Wuhan, ville berceau de l’épidémie, selon le bilan officiel, soit l’immense majorité des décès enregistrés en Chine. La ville de Wuhan, dans le centre de la Chine, a effectué 6 574 093 tests d’acide nucléique entre le 14 et le 23 mai pour dépister les infections de nouveau coronavirus.
Lors de la session annuelle de l’Assemblée nationale populaire (ANP), qui a débuté avec deux mois et demi de retard en raison de la pandémie, la Chine a affiché la semaine dernière son triomphe face au coronavirus, en annonçant être parvenue à endiguer l’épidémie sur son sol. “Nous avons obtenu une réussite stratégique majeure dans notre réponse au Covid-19”, a clamé le Premier ministre Li Keqiang. La Chine a été le premier pays touché par le nouveau coronavirus, mais c’est aussi le premier pays à s’en sortir. Le pays est à présent confronté à la “tâche immense” de relancer son économie, en pleine dépression mondiale, a déclaré Li Keqiang aux 3 000 députés réunis. Toutefois, M. Li s’est abstenu de fixer un objectif de croissance pour l’année en cours, signe de l’incertitude à laquelle le pays est confronté face à la crise sanitaire mondiale.
Coronavirus aux USA
Aux Etats-Unis se préparent à passer la barre symbolique des 100 000 morts du coronavirus, même si les bilans sont en baisse. Selon le dernier comptage de l’université américaine Johns Hopkins publié dimanche, 532 décès ont été enregistrés au cours des dernières 24 heures (contre 638 hier), soit un total de 99 805 morts des suites de la maladie, pour plus de 1,7 millions de cas détectés depuis l’arrivée de la pandémie.
Anticipant le passage de la barre des 100 000 morts et pour honorer la mémoire des victimes, les drapeaux américains ont été mis en berne pendant trois jours sur ordre du président Donald Trump. Le New York Times a consacré toute sa une à la mémoire de 1 000 victimes du nouveau coronavirus, évoquant pour chacune ce qu’a été sa vie: “Joe Diffie, 62 ans, Nashville, star de la country music distingué par un Grammy” ; “Ruth Skapinok, 85 ans, Roseville, Californie, les oiseaux du jardin venaient manger dans sa main”… “Ces 1 000 personnes ici ne représentent qu’à peine un pour cent du total. Aucune d’entre elles n’était un simple numéro”, écrit le quotidien américain.
Toutefois, le déconfinement continue aux Etats-Unis, avec la volonté de relancer au plus tôt une économie qui a été pratiquement arrêtée par l’épidémie. Les New-Yorkais ont ainsi pu redécouvrir la plage dimanche. A Coney Island, une des plages de l’est de New York, de nombreux policiers surveillaient les promeneurs au bord de l’eau pour faire respecter la distanciation physique.
Mais, signe que la vigilance est toujours de mise dans le pays, le président Donald Trump a interdit dimanche l’entrée aux Etats-Unis aux voyageurs en provenance du Brésil. Les non-Américains s’étant rendus au Brésil durant les 14 jours précédant leur demande d’entrée aux Etats-Unis n’y seront pas acceptés, a annoncé la Maison Blanche.
Coronavirus en Espagne
Le bilan quotidien des décès liés au Covid-19 est en baisse ce lundi 25 mai, avec 50 morts supplémentaires en 24h, contre 70 la veille. Le ministère de la santé a rectifié le nombre de morts et l’a abaissé à 26 834, alors qu’il était de 28 752 dimanche. Le pays compte également plus de 236 000 cas recensés. Face à cette situation qui s’améliore, le pays continue de se déconfiner progressivement et a annoncé ce samedi la réouverture de ses frontières aux touristes dès début juillet, mais aussi la reprise de son championnat de football. “Je vous annonce qu’à partir du mois de juillet, l’entrée de touristes étrangers en Espagne reprendra en conditions de sécurité”, a déclaré le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez.
Après dix semaines d’un des confinements les plus stricts au monde, Madrilènes et Barcelonais sont à présent autorisés à se retrouver en groupes de dix personnes maximum, chez eux ou aux terrasses des bars et restaurants. Les habitants des deux villes, les plus touchées par la pandémie qui a fait près de 29 000 morts dans le pays, sont parmi les derniers d’Espagne à avoir entamé lundi un déconfinement par phases qui doit s’étaler jusqu’à fin juin-début juillet
Des mesures avaient déjà été prises depuis quelques semaines afin que les Espagnols commencent à renouer avec un semblant de vie sociale et un minimum de liberté de mouvement, mais aussi pour relancer l’économie du pays. Il est désormais possible en Espagne de sortir faire du sport ou se promener, avec des restrictions horaires par catégories d’âges, dans les communes de plus de 5000 habitants, les petits commerces et les coiffeurs ont rouvert, les restaurants peuvent vendre à emporter, et les rassemblements de moins de 10 personnes sont aussi permis.
Mais la prudence est toujours de mise dans le pays. Les écoles ne rouvriront qu’en septembre, et le port du masque est obligatoire dans les transports. Depuis le vendredi 15 mai, l’Espagne a commencé à contrôler les étrangers arrivant dans ses aéroports, prenant leur température et leur enjoignant d’observer une quarantaine de 14 jours pour éviter une résurgence du coronavirus. Jeudi 21 mai, le port du masque est devenu obligatoire dans les lieux publics, où il n’est pas possible de garder ses distances, à partir de 6 ans.
Coronavirus en Italie
Premier pays à avoir confiné il y a plus de deux mois l’ensemble de sa population pour endiguer la pandémie du nouveau coronavirus, l’Italie comptabilise au total 230 158 cas confirmés de Covid-19 et 32 877 décès des suites de la maladie. Le dernier bilan quotidien des victimes du Covid-19 est passé en-dessous des 100 décès avec 92 décès en 24 heures dans la péninsule, selon la Protection civile italienne (contre 50 la veille).
Depuis le 4 mai, les Italiens profitent d’un peu de liberté grâce à une première levée partielle de restrictions. Le pays débute la “phase 2” de son déconfinement. Depuis lundi, l’Italie a franchi une nouvelle étape dans la levée des restrictions, avec la réouverture des salles de sport et des piscines, une semaine après celle des restaurants. Ce mardi, c’est le site antique de Pompéi, dans le sud qui va rouvrir. “Le pays se remet en route”, a commenté le Premier ministre Giuseppe Conte, dans une lettre publiée lundi par la presse locale, alors que l’épidémie semble aujourd’hui maîtrisée dans la péninsule. “Après le premier démarrage du 4 mai, des millions d’Italiens vont reprendre le travail aujourd’hui”, s’est-il félicité, tout en prévenant que les prochains “mois seront très durs et complexes”. Près de 800 000 commerces sont théoriquement concernés par la reprise d’activité, selon la confédération patronale Confcommercio.
La prochaine étape du déconfinement est prévue le 15 juin, avec les théâtres et les cinémas. ” A partir du 15 juin, les théâtres et les cinémas rouvriront et nos enfants pourront profiter de diverses offres de loisirs ” a annoncé le Premier ministre italien. Le 3 juin, le pays, très dépendant du tourisme, lèvera la quarantaine obligatoire pour les visiteurs étrangers, pour ainsi rouvrir ses frontières aux touristes européens, afin de relancer au plus vite ce secteur clé. Il sera également possible pour les Italiens de voyager librement dans tout le pays.
Coronavirus au Royaume-Uni
Le dernier bilan fait état de 77 morts supplémentaires ces dernières 24h (contre 118 dimanche). Depuis le début de la pandémie, le Royaume-Uni a recensé plus de 36 000 morts, tandis que plus de 260 000 personnes ont été infectées depuis le début de l’épidémie. C’est donc le deuxième pays le plus endeuillé après les Etats-Unis. Mais le bureau national des statistiques (ONS) a révélé que le nombre de morts dus au coronavirus était plus élevé que celui annoncé par le ministère de la Santé, et fait état de 43 000 victimes du Covid-19. Cette différence est due à une prise en compte des personnes décédées dans les maisons de retraite, que le gouvernement est accusé d’avoir négligé.
Boris Johnson a confirmé dimanche son plan de déconfinement progressif avec la réouverture partielle des écoles au 1er juin. Le retour se fera par tranches d’âge pour les écoles primaires avec les élèves âgés de 4 à 6 ans et de 10 à 11 ans. Le plan de déconfinement prévu doit être graduel, en 3 phases en fonction de l’évolution de la pandémie et du taux de transmission, avec l’espoir de rouvrir progressivement magasins et écoles primaires début juin, et certains bars et restaurants dès les premiers jours de juillet. Par ailleurs, le gouvernement britannique compte instaurer prochainement une période de quarantaine obligatoire pour les voyageurs arrivant au Royaume-Uni par avion.
L’Ecosse, l’Irlande du Nord et le Pays de Galles appellent toujours la population à rester chez soi, alors que les Anglais profitent des premiers assouplissements. Le gouvernement a lâché un peu de lest, les britanniques peuvent sortir sans limitations de temps et de fréquences, et ils peuvent retourner au travail (pour ceux qui ne peuvent télétravailler), mais aussi bronzer ou jouer au golf. Ce plan de déconfinement a suscité de nombreuses critiques. Les enseignants par exemple ne veulent pas entendre parler de reprise des cours “tant que ce ne sera pas en toute sécurité”, a asséné le syndicat NASUWT.
Coronavirus en Inde
Le dernier bilan recense 145 456 cas de Covid-19 et 4 172 morts des suites de la maladie, soit plus 148 décès en 24h. L’épidémie est loin d’être endiguée dans le pays. Selon les épidémiologistes, elle ne devrait faire qu’accélérer d’ici à un pic attendu en juin ou juillet. Le pays a prolongé le confinement jusqu’à la fin du mois de mai, tout en allégeant certaines mesures. Le réseau ferroviaire de l’Inde, l’un des plus vastes du monde, reprend le trafic progressivement, et les vols intérieurs ont repris ce lundi avec l’obligation de se soumettre à une prise de température et de disposer de l’application de traçage du gouvernement, Aarogya Setu.
Le ministère de l’Intérieur avait indiqué dans un communiqué il y a quelques jours: “en raison des progrès significatifs concernant la situation liée au Covid-19, les zones où peu ou aucun cas ne sont recensés pourront bénéficier de considérables assouplissements “. Le pays est désormais divisé en zones rouges, oranges et vertes. Dans les zones rouges, le risque de propagation du coronavirus est important, alors que dans les zones vertes, aucun cas n’a été confirmé depuis 21 jours. Les zones oranges concernent les autres parties du pays. Ainsi, dans les zones rouges, mais aussi orange, les habitants ne peuvent toujours pas sortir de chez eux, sauf pour les urgences médicales ou la fourniture de biens et services essentiels, et le traçage des contacts, mais aussi la surveillance en porte-à-porte sont toujours d’actualité. La circulation ferroviaire reprend progressivement dans le pays. Une trentaine de trains doivent commencer à circuler entre la capitale New Delhi et certaines grandes villes, avec des précautions d’usage comme le port obligatoire d’un masque, la prise de la température corporelle, et l’interdiction de voyager en cas de symptômes.
Coronavirus en Allemagne
Le bilan du nombre de cas confirmés en Allemagne est désormais de 179 002 personnes contaminées selon le dernier bilan de l’Institut Robert Koch (RKI) pour les maladies infectieuses, soit 432 cas de plus que la veille. 45 décès ont également été rapportés, pour un total de 8302 morts depuis le début de l’épidémie en Allemagne. Si plusieurs Länder (régions) poussent pour une levée de certaines mesures, le gouvernement entend prolonger les mesures de distanciation physique jusqu’au 5 juillet prochain selon un projet obtenu par l’AFP. Ce document prévoirait de maintenir la distance d’au moins 1,5 mètre mais aussi l’interdiction des rassemblements de plus de 10 personnes ou plus de deux familles.
Le week-end a été marqué par la poursuite du championnat de football, une semaine après une reprise très médiatisée. Dans des stades vides où des supporters en carton avaient parfois été disposés, les joueurs ont respecté une minute de silence avant les coups d’envois des matches et portaient un brassard noir en hommage aux victimes de l’épidémie. Plusieurs foyers de l’épidémie ont également été détectés ces dernières heures, dont un à Francfort où six personnes ont été admises à l’hôpital selon l’agence de presse DPA. Selon le quotidien Frankfurter Rundschau, elles auraient assisté à une messe dans une église protestant baptiste le 10 mai dernier, soit quelques jours après la réouverture des lieux de culte dans le pays. Samedi, les autorités de l’État de Basse-Saxe avaient également communiqué sur la mise en quarantaine d’une cinquantaine de personnes après la découverte d’un foyer de Covid-19 dans une restaurant, à Leer. Sept personnes ont été contaminées.
La dernière semaine a été marquée par de nombreuses polémiques, notamment sur les conditions de travail dans les abattoirs où plusieurs foyers de contaminations ont été décelés dans plusieurs abattoirs de Rhénanie du Nord-Westphalie, Basse-Saxe ou Bade-Wurtemberg. Or, la filière viande est un énorme pourvoyeur d’emploi en Allemagne si bien que les tests annoncés dans les abattoirs seront l’opération de dépistage collectif la plus étendue depuis le début de la crise sanitaire dans le pays. Le déconfinement se poursuit avec deux règles intangibles : le respect des distances (minimum 1,5 mètre entre deux personnes) et l’obligation du port du masque dans l’espace public, notamment dans les transports et commerces. Des membres de foyers différents sont autorisés à se rencontrer. Les patients des hôpitaux mais aussi des maisons de retraite ou d’établissements spécialisés pour les personnes en situation de handicap peuvent recevoir de la visite d’une seule et même personne.
Coronavirus au Portugal
Avec 30 788 cas pour 1 333 décès depuis le début de l’épidémie, le Portugal a mieux résisté à la vague du Covid-19 que nombre de ses pays voisins. Le Portugal poursuit son déconfinement progressif et prépare le retour des touristes. Vendredi, le ministre des Affaires étrangères a dit son optimisme. “Le système de santé du Portugal réagit bien et c’est très important pour nous d’être capables d’accueillir du monde“, a-t-il souligné, détaillant les mesures qui vont être prises comme le relevé des températures de chaque passager à leur arrivée à l’aéroport. Aucune mesure de quarantaine ne sera en revanche mise en place. Les vols en provenance et en direction de l’Union européenne sont encore suspendus jusqu’au 15 juin, comme la frontière terrestre avec l’Espagne.
Le pays entend ainsi préparer un éventuel retour des touristes, très espéré pour cet été tant leur impact sur l’économie est important. Des mesures ont déjà été annoncées, comme l’a rappelé récemment Jean-Pierre Pinheiro, directeur de l’Office du Tourisme du Portugal pour la France & Luxembourg dans une interview au Figaro. “Pour les plages, il sera demandé une distanciation de 1,5 m entre chaque personne (sauf pour une même famille) et il faudra respecter une distance de 3 m entre les parasols”, explique-t-il notamment. “Enfin, il y aura une signalétique par couleur : vert pour occupation faible, orange pour occupation élevée et rouge pour occupation complète. Une application, “Info Praia”, pour faciliter la diffusion de l’information en temps réel est déjà disponible. Il sera conseillé aux vacanciers d’éviter l’accès aux zones orange et rouge. Bien sûr, toutes les règles d’hygiène et de sécurité mises en place au Portugal seront appliquées dans l’espace des plages et des lieux publics et privés (restaurants et cafés de plage etc..).” Pour l’heure, la France restreint les conditions de voyage vers le Portugal.
Les restaurants, bars et commerces de plus de 400 mètres carrés sont autorisés à rouvrir mais en respectant de strictes règles sanitaires. Le déconfinement se produit par phase : le 4 mai, les petits commerces ont pu rouvrir, comme les salons de coiffure ou les concessions automobiles. Les salons de coiffure ne reçoivent que sur rendez-vous et les masques ou visières de protection sont obligatoires dans les transports et magasins, sous peine d’une amende de 350 euros. Le 18 mai, c’était au tour des bars et restaurants. Les théâtres et cinémas, mais aussi les grands centres commerciaux doivent suivre le 1er juin. Dans l’éducation, les lycéens de première et terminale vont également reprendre les cours. La prudence reste de mise et tous surveillent chaque soir la communication d’une donnée : celle des nouveaux cas de Covid-19. Le seuil de vigilance a été fixé à 300 cas par jour et n’a pas été atteint depuis le début de la phase de déconfinement.
Coronavirus en Belgique
Au lendemain d’un point presse du centre interfédéral de crise belge, c’est Sciensano qui a communiqué ce mardi 26 mai les chiffres sur l’évolution de l’épidémie de Covid-19 dans le pays. 198 nouveaux cas ont été recensés, dont 93 en Flandre, 89 en Wallonie et 16 à Bruxelles. Le nouveau bilan est donc de 57 455 personnes infectées en Belgique. 1302 personnes sont hospitalisées, atteintes du Covid-19. 39 nouvelles hospitalisations ont été enregistrées lors des dernières 24 heures. Au total, 249 personnes sont en soins intensifs, soit 2 de moins que lundi. Enfin, 23 nouveaux décès ont été déplorés, portant le bilan total en Belgique à 9334 décès depuis le début de l’épidémie.
Si les derniers chiffres sont plutôt bons, le ministre belge de l’Intérieur Pieter De Crem a prévenu qu’en cas de seconde vague, un nouveau confinement paraîtrait exclu. “S’il y a une deuxième vague, je pense que nous nous trouverons dans une situation différente (à celle de mars), grâce aux tests et au traçage. Je pense que nous pouvons exclure le fait de devoir revenir aux mesures strictes”, a-t-il indiqué à la chaîne VTM Nieuws.
“La tendance du nombre de patients en soins intensifs diminue de 5 % par jour”, avait relevé le SPF Santé dans son communiqué dimanche. Interrogé la semaine dernière sur l’avancée de la recherche concernant un possible vaccin contre le Covid-19, Yves Van Laethem, virologue et porte-parole du centre interfédéral de crise, s’est montré plutôt optimiste, soulignant également l’importance d’une coopération européenne pour la fourniture de ce vaccin. “Il s’agit d’un virus plus classique, dit à ARN, et donc notre chance d’y arriver est nettement plus importante d’une part, et d’autre part certains vaccins contre le fameux SARS ou le MERS avaient déjà été expérimentés avec succès chez le singe, l’animal le plus proche de nous, et donc ça nous donne quand même de bons espoirs, me semble-t-il, pour les 6 à 12 mois devant nous”, a-t-il expliqué dans des propos repris par la RTBF.
Mercredi 13 mai, la Première ministre Sophie Wilmès avait donné quelques nouvelles indications sur la stratégie de déconfinement entamé le 4 mai dernier. “Toute manifestation à caractère culturel, sportif, touristique et récréatif reste interdite jusqu’au 30 juin”, a-t-elle expliqué, soulignant qu’il n’y aurait probablement pas de “retour à la normale pour l’été”. Ce point visait également à présenter plus en détail la phase 2 du plan de déconfinement, entamée le 18 mai. Voici pour rappel les quatre phases prévues :
- Depuis le 4 mai, réouverture des entreprises d’industrie et de services mais le télétravail reste la norme. Le sport pourra être pratiqué à deux (tennis, athlétisme, pêche, kayak, ou golf sont autorisés). Le port du masque sera obligatoire dans les transports publics pour toute personne âgée d’au moins 12 ans.
- Depuis le 11 mai, réouverture des commerces (sauf les bars, cafés et restaurants).
- Depuis le 18 mai, réouverture progressive des écoles avec 10 élèves maximum par classe. Priorités aux dernières années d’enseignement primaire et secondaire, ainsi qu’à la première année de primaire. Ouverture des musées sous condition. Contacts sociaux autorisés (réunions privées, nombre de personnes autorisées plus importants aux mariages ou enterrements avec 20 personnes maximum, possibilité de se rendre dans sa résidence secondaire).
- A partir du 8 juin, réouverture des hôtels et restaurants. Pour les vacances, Sophie Wilmès a annoncé que des annonces seront faites fin mai.
Coronavirus en Algérie
Lundi, 197 nouvelles infections ont été enregistrées en Algérie ainsi que 9 nouveaux décès dus au Covid-19. Au total, depuis le début de l’épidémie, le bilan total s’élève à 609 morts pour 8503 cas confirmés. L’Algérie annonce également 4747 guéris. Si les 48 wilayas (préfectures) du pays sont touchées par au moins un cas, l’épicentre reste à Blida, région la plus touchée. La wilaya de Ouargla est celle qui enregistre le plus de cas ces derniers jours même si les chiffres à l’échelon national ont tendance à se stabiliser avec 150 à 200 cas par jour signalés. Les statistiques sur les nouvelles infections vont être très suivies ces prochains jours en Algérie tant la célébration de la fin du ramadan et de l’Aid el-Fitr ce dimanche 24 mai a fait craindre une propagation rapide de l’épidémie de Covid-19. Voici les 10 wilayas les plus touchées en nombre de cas, selon un tableau publié par le site Observ’Algérie.
Le port du masque dans l’espace public est devenu obligatoire en Algérie après l’annonce lundi 18 mai de la présidence algérienne.”Le port du masque est tout aussi efficace que le confinement sanitaire, d’où l’impératif de rendre son port obligatoire pour tous”, expliquait ainsi un communiqué de la présidence algérienne publié à l’issue d’une réunion du Comité scientifique de suivi de l’évolution de l’épidémie dans le pays. Cette annonce intervenait quelques jours après la vague d’émotion née après le décès des suites du Covid-19 d’une soignante, Wafa Boudissa, enceinte de huit mois. Âgée de 28 ans, elle est décédée vendredi 15 mai et était employée aux urgences de l’établissement public hospitalier de Ras El Oued à Bord Bou Arreridj. Face au tollé sur les réseaux sociaux, le ministre de la Santé s’est déplacé dans cet hôpital, marquant son incompréhension face à l’absence d’arrêt de travail de cette femme enceinte et proche de l’accouchement. Le Premier ministre Abdelaziz Djerad avait déjà annoncé la semaine dernière la prolongation du confinement jusqu’au 29 mai et appelé au port du masque. Lundi 11 mai, la télévision publique algérienne a relayé le lancement de la production de tests de dépistage rapide. Une usine située à Alger entend fabriquer 20 000 tests par semaine pour détecter les personnes contaminées par le Covid-19 en quelques minutes.
Coronavirus au Maroc
Alors que la France annonce la mise en place d’un “pont maritime” avec le Maroc pour rapatrier ses ressortissants bloqués dans le pays, selon les propos du ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian sur France Inter, le Maroc poursuit sa politique de confinement. Le pays compte 7 532 cas de Covid-19 pour 200 décès officiellement recensés (+1). Le confinement a été prolongé ces derniers jours alors qu’il devait prendre fin le mercredi 20 mai. Cette décision était attendue après l’annonce de nouveaux cas et à l’approche des fêtes de l’Aid el Fitr, pour la fin du ramadan. Le déconfinement sera ensuite “progressif” en prenant en compte “les écarts de contamination entre régions”, a expliqué le Premier ministre Saad-Eddine El Othmani devant les chambres du Parlement. “La situation sanitaire est stable mais pas totalement rassurante”, a-t-il justifié avant de détailler : “Ce qui est inquiétant, ce sont les foyers de contamination qui continuent d’apparaître de temps à autre. Nous avons aussi constaté un certain relâchement dans le respect du confinement”.
Une campagne de tests a ainsi mis à jour un foyer de contamination dans une usine Renault installée à Casablanca et qui emploie 1500 personnes. 32 personnes asymptomatiques ont été testées positives dans cette usine. Renault assure que ces cas sont “asymptomatiques, écartant l’hypothèse d’une contamination du virus à l’intérieur de l’usine”, selon un communiqué. Des tests sont également en cours à l’usine de Tanger.
Une autorisation demeure obligatoire pour se déplacer et le port du masque reste imposé, sous peine de sanctions pouvant aller jusqu’à trois mois de prison et l’équivalent de 116 euros d’amende, rappelait RFI. Pour fournir la population en masque, des entreprises ont été mises à contribution et le Maroc annonçait fin mars produire 3 millions de masques chirurgicaux chaque jour. Ce chiffre doit être doublé d’ici la fin du mois d’avril, a prévenu le gouvernement. Via un fonds de subvention étatique, le prix du masque est fixé à 70 centimes d’euros le paquet de dix masques.
Coronavirus en Afrique
Le Centre de prévention pour la prévention et le contrôle des maladies de l’Union africaine recensait lundi 12 290 cas confirmés de coronavirus et 3 359 décès dus au Covid-19 sur le continent. L’Afrique du Sud, l’Egypte et l’Algérie sont les pays les plus touchés devant le Nigéria et le Maroc. La société minière sud-africaine AngloGold Ashanti a d’ailleurs déclaré ce dimanche avoir fermé la mine de Mponeng (nord-est du pays) où au moins 164 employés ont été testés positifs à la maladie Covid-19. L’Afrique du Sud reste le pays le plus touché mais le président Cyril Ramaphosa a annoncé dimanche 24 mai un allègement des mesures avec un passage du stade 4 au niveau 3 des restrictions. Cette décision prendra effet le 1er juin et a notamment pour conséquences la levée du couvre-feu, la réouverture des écoles et de nombreux commerces. Les restaurants, bars ou salons de coiffure resteront fermés et les événements sportifs toujours interdits. L’Afrique du Sud compte plus de 22 000 cas de Covid-19 pour 429 décès.
La situation inquiète dans plusieurs pays comme à Djibouti où une hausse des cas est signalée ces derniers jours. Ce petit pays d’un million d’habitants compte désormais plus de 2000 cas de coronavirus. Le gouvernement se défend d’avoir entamé le déconfinement trop tôt et assure que cette hausse s’explique par l’augmentation du nombre de tests pratiqués avec 1000 tests par jour, selon RFI.