Home Actualité La ville de Dakar regorge 50 000 et 200 000 enfants de rue souvent exploités dans les daaras.

La ville de Dakar regorge 50 000 et 200 000 enfants de rue souvent exploités dans les daaras.

by Diaby
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Par Yamadou DIABY

Dans un court métrage sous forme d’une contemplation visuelle, en banlieue dakaroise. Entretien au Festival international du film documentaire à Biarritz (Fipadoc).

La réalité très dure dans les « Daara » ; les enfants communément appelés « Talibés » sont présents partout situé dans les rues de Dakar. Ils jouent deux rôles : apprendre et ensuite, aller à la quête du gagne-pain.  

Pourquoi avez-vous décidé de tourner à Dakar, au Sénégal, sur les talibés ?

Quentin Bruno : En 2015, 2016, je suis parti sur place avec une ONG, en tant que photographe, pour documenter la situation des talibés. Mais, en photo, il y avait quelque chose qui ne marchait pas dans ce reportage. Donc, j’ai voulu revenir, cette fois-ci en vidéo, pour réussir à documenter la situation comme je voulais.

Qu’avez-vous cherché en vidéo que vous n’aviez pas trouvé en photo ?

Les silences. Les moments de flottement. Et j’ai cherché à créer une atmosphère via un montage ou une atmosphère sonore, ce qui n’était pas possible en photo.

Le film est dédié à Youssoupha. Qui est ce garçon ?

Quentin Bruno, réalisateur du documenteur « Daara », présente au Fipadoc 2023 à Biarritz. © Siegfried Forster / RFI

Youssoupha est le personnage principal de mon court métrage. C’est l’enfant que j’ai pu suivre pendant ce documentaire. Un enfant adorable. Nous avons vraiment eu une belle relation. Pour cela, le film lui est dédié. Il vient de Guinée-Conakry. C’est un daara qui est principalement rempli d’enfants de Guinée-Conakry. Il disait d’avoir 16 ans, mais ils ne savent pas tous leur âge. J’ai l’impression qu’il est plus jeune physiquement. Ses aspirations, étonnamment, c’est de devenir marabout, maître coranique.

Au début du film, nous entendons un muezzin, puis nous entrons dans cette école coranique et observons des enfants apprendre par cœur, écrire et réciter le texte sacré de l’islam. Comment avez-vous pu accéder à ce lieu ?

Je suis passé via une ONG qui aidait les enfants talibés sur place et avec qui j’avais de bonnes relations depuis 2015. Cela m’a aidé à créer une relation de confiance. Après, cela était beaucoup de travail sur le terrain pour réussir à se faire accepter par les parents, le marabout, réussir à me faire oublier sur place aussi – ce qui n’était pas facile non plus. [Rfi]

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