Dans un contexte marqué par un ralentissement des progrès avec de nouvelles infections qui affectent beaucoup, Enda Santé a mis en place l’auto dépistage. Une stratégie développée qui permet de mieux toucher les personnes marginalisées (travailleuses ou travailleurs de sexes, hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, usagers de drogue injectable…)
La prévention est le meilleur moyen pour faire face à toute pathologie. D’ailleurs, elle reste un pilier fondamental dans la prise en charge médicale. C’est pourquoi, en dehors des stratégies de dépistage classique des laboratoires ou des cliniques mobiles, le recours à l’autotest est préconisé. Ceci, surtout chez les personnes clés, qui ne représentent que 5% de la population mondiale. Mais, selon le dernier rapport sur le SIDA publié cette année, ces personnes font 70% des infections à VIH.
La situation est pire en Afrique de l’ouest et du Centre où les populations clés constituent avec leurs partenaires 74% des nouvelles infections dans cette région regroupant 5 millions de personnes vivant avec le VIH.
Ainsi, compte tenu de leur vulnérabilité, il leur est recommandé l’autotest. 《C’est un outil innovant pour contribuer à dépister ceux qui sont exposés 》, renseigne Sidi Moctar Ndiaye, chargé de programme à Enda Santé. Il a présenté le 9novembre 2022, une communication sur l’autodépistage. C’est dans le cadre du 4e Forum régional organisé par le Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement sur le thème 《 Médias, VIH, genre et droits humains dans un contexte de Covid-19 en Afrique de l’ouest et du centre 》.
L’auto dépistage du VIH, dont l’étude d’acceptabilité a été réalisée entre 2016 et 2017 dans notre pays, a été intégré dans le plan stratégique de la lutte contre le SIDA. A cet effet, Dr Fatou Fall de la division de lutte contre le Sida, du ministère de la Santé a confié que cette stratégie aide à atteindre des objectifs que le dépistage classique ne pouvait avoir. Poursuivant, elle relève que l’autodépistage a permis d’atteindre les populations clés. » Mais le problème de suivi-évaluation s’est posé au départ et nous espérons que ça va s’améliorer », précise t-elle.
