Le Secrétaire général de l’association des producteurs de glace du Sénégal, Daouda Sarr s’est prononcé ce mardi sur la crise sans précèdent des usines de glace. Nombreux d’investisseurs ont fermé leurs entreprises à cause des difficultés que connait le secteur. C’est cette situation qui l’a poussé à lancer un cri de cœur à l’Etat du Sénégal.
Les usines de glace croulent sous le poids des charges. Malgré la crise liée à la Covid-19 et à la guerre d’Ukraine, les gérants d’entreprises n’ont pas revu à la hausse les prix de la production. C’est dans ce sillage que le secrétaire général de l’association des producteurs de glace du Sénégal, Daouda Sarr dénonce cette situation.
«Cette situation est due en grande partie aux factures trop élevés imposées par la SENELEC. Aujourd’hui, de nombreuses entreprises ont fini par fermer les portes par ce qu’elles ne peuvent plus supporter la charge. Au moins 70% de nos charges concernent les factures. Nous demandons aux autorités de revoir cela, car depuis 15 ans, le prix de nos produits n’a pas connu de hausse, alors que tous les prix des services que nous utilisons et les pièces ont connu une augmentation. Nous ne pouvons continuer de vivre ce calvaire qui nous mène à la ruine», a affirmé le secrétaire général de l’Aprolage.
C’est à cause de cette crise que traverse le secteur de la production de glace que beaucoup d’entreprises ont fini par mettre la clé sous le paillasson. «Aujourd’hui, il y a moins d’usines de glace au Sénégal, parce que les charges sont énormes. Puisque nous sommes étranglés par les lourdes charges, nous lançons un appel à l’Etat du Sénégal pour sauver notre secteur d’activité. La dernière fois, le Président Macky Sall a invité autour de la table tous les secteurs d’activités sauf les producteurs de glace. Pourtant, ne serait-ce que pour la fabrication de pain, le boulanger a obligatoirement besoin de la glace», exprime-t-il.
Avec cette crise, la hausse du prix de glace est presque inévitable. «Après des discussions, nous verrons ce que nous pourrons augmenter tout en sauvant les entreprises et éviter que le prix du produit ne soit trop cher. Nous produisons 1300 tonnes de glace et maintenant nous n’avons que 70 usines de glace», a soutenu Daouda Sarr.