Leila Amadou Arouna, responsable du volet “Pastoralisme durable” à la Commission Climat pour la Région du Sahel (CCRS), a averti que le Sénégal pourrait perdre jusqu’à 8 % de son produit intérieur brut d’ici 2030 en raison du changement climatique. Elle a exprimé cette préoccupation lors d’un atelier visant à valider les besoins de renforcement des capacités en matière d’adaptation aux changements climatiques, ainsi que la feuille de route du Groupe de Travail National (GTN).
Citant un rapport de la Banque Mondiale, elle a souligné que ces pertes pourraient atteindre jusqu’à 8 % du PIB d’ici 2030, principalement affectant les revenus des populations vulnérables.
Leila Amadou Arouna a également mis en lumière la vulnérabilité du Sénégal, en tant que pays sahélien par excellence, face aux effets des changements climatiques, en raison de sa dépendance économique significative à l’égard de l’agriculture et de l’élevage, secteurs particulièrement sensibles aux conditions climatiques.
Dans ce contexte, elle a souligné l’importance cruciale de promouvoir des actions cohérentes et durables, basées sur une approche globale visant à renforcer la résilience et l’adaptation des communautés. Pape Assane, colonel ingénieur des eaux et forêts et conseiller technique au ministère de l’Environnement et de la Transition Écologique du Sénégal, a renchéri sur ces propos, soulignant que les changements climatiques représentent un défi commun que les États doivent combattre avec solidarité.
Selon le colonel, jusqu’à 13,5 millions de personnes supplémentaires pourraient tomber dans la pauvreté d’ici 2050 dans la sous-région, si des mesures d’adaptation adéquates ne sont pas mises en œuvre. Il a souligné l’importance de la coopération régionale pour soutenir les pays les plus vulnérables, notamment ceux de la région du Sahel, dans leurs efforts d’adaptation aux effets des changements climatiques.
Stephen Massima LVM