Le garde des sceaux, ministre de la justice, Ismaila Madior Fall a présidé ce matin la cérémonie de lancement officiel des activités du Centre de Surveillance Electronique, première structure de ce genre en Afrique de l’Ouest et la deuxième dans le continent. Elle sera chargée de contrôler à distances des personnes sous surveillance électronique, sur décision judiciaire.
Cette cérémonie a eu lieu sous la présence des ministres : des Forces Armées, du ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Abdoulaye Diome, et pleins d’autres autorités comme le Procureur général, sous la présidence du ministre de la justice, le garde des sceaux, Ismaila Madior Fall.
Lors de son allocution, le ministre de la Justice a magnifié ce projet et déclare que « le président de la République avait exprimé sa forte préoccupation par rapport à la persistance de la pléthore des effectifs des établissements pénitentiaires le 15 janvier 2019. » C’est ainsi que le président « avait prôné l’application de mesures alternatives à l’incarcération ainsi que l’aménagement des peines, afin de désengorger les prisons », a-t-il déclaré.
C’est dans ce sillage que le garde des Sceaux, ministre de la Justice a expliqué que ce projet vise à « désengorger les prisons et lutter contre la surpopulation carcérale.» Par ailleurs, il explique que le bracelet électronique permettra aux prisonniers de pouvoir «vaquer à leurs occupations tout en restant à la disposition de la justice.» Ismaila Madior Fall soutient que la première vocation du bracelet électronique est de « gérer la détention préventive.» Ainsi, il déclare que 1000 bracelets électroniques sont déjà disponibles et 1000 autres sont sous commande.
Pour finir, le garde des sceaux, ministre de la Justice a demandé aux « magistrats de s’approprier ce nouveau dispositif dont la réussite dépend en grande partie de décisions de placement sous surveillance électronique qu’ils voudraient bien ordonner ou prononcer» , ce, pour pouvoir, d’ici peu de temps, «rompre avec les longues détentions et le surpeuplement carcéral.»