Le président Macky Sall et son régime doivent faire à une nouvelle pression inflationniste lié au blocus de la matière céréale par la Russie mais aussi à la hausse des prix de la production industrielle. Ainsi, en attendant la mise œuvre des conclusions des 18 commissions de travail qui ont été mises en place pour lutter contre la vie chère, l’économiste et écrivain, El hadji Mansour SAMB indique une seule marge de manœuvre pour jouer sur les prix.
De nouveaux facteurs risquent de perturber les schémas du président Macky Sall, dans afin de contrer la vie chère. En effet, le chef de l’Etat avait édicté 11 mesures d’urgence et 4 mesures structurelles, lors des concertations avec les acteurs le septembre dernier, pour alléger la souffrance des Sénégalais. Mieux, il avait instruit le premier ministre et le ministre chargé du commerce de poursuivre les concertations avec différents acteurs( consommateurs, opérateurs économiques, administration, expert). Si les solutions issues de ces ateliers d’échanges devront entraîner la baisse des prix ou permettre d’avoir une sérénité des prix par rapport à la structure des coûts supportés par les producteurs, de nouveaux facteurs ne semblent pas jouer en faveur de la volonté du gouvernement. Les exportations de céréales depuis les ports ukrainiens sont à nouveau impossible en raison du blocus russe après que Moscou a suspendu l’accord sur leur acheminement.
A cet effet, l’économiste note qu’on est dans un environnement incertain, parce qu’on vit une crise avec la guerre russo-ukrainienne qui peut avoir d’autres conséquences inattendues. Revenant sur la hausse des prix de la production industrielle au Sénégal, il explique que c’est dû à l’importation de la matière première des entreprises. Pour produire, elle dépendent de l’énergie qui est importée et dont les prix ont montés. ” Les prix vont continuer à monter car nous n’avons pas une production industrielle faite à partir de nos produits locaux. Le Sénégal importe 70% de sa consommation”, a fait savoir Mr Samb.
Il explique qu’il y’a quatre types d’inflations: “une inflation monétaire, une inflation budgétaire, une inflation par la demande et une inflation importée. Et le Sénégal est dans le cas d’une inflation importée”. Ainsi, face aux difficultés, El Hadji Mansour Samb indique que l’Etat n’a qu’une seule marge de manœuvre pour jouer sur les prix. “Parmi les trois politiques interventionnistes de l’Etat qui sont la politique budgétaire, la politique monétaire et la politique commerciale, le Sénégal ne peut pas intervenir sur la politique monétaire car n’ayant pas une monnaie souveraine, de même que sur celle commerciale, car il a un déficit commercial. Donc l’Etat n’a que la marge budgétaire pour baisser les prix”, soutient-il.