Le rapport de l’audit sur la qualité de l’enseignement dans les établissements privés de formation professionnelle et technique, a été présenté hier, par le ministère de la formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Insertion. Cette étude est menée à travers tout le territoire national. Ainsi, l’initiative a permis de mettre en lumière les défis qui interpellent le secteur.
Hier, le ministère de la formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Insertion a procédé à la restitution des établissements privés de formation professionnelle et technique au Sénégal. Suite à la demande du président de la république, ordonnant un rapport sur l’état de la formation professionnelle privée au Sénégal, cet audit a été mené sur l’ensemble du territoire national. Et 447 établissements étaient concernés. L’objectif de cet inspection était de vérifier si la qualité de la formation répond aux normes, mais aussi d’identifier les forces et les faiblesses des écoles privées, de prendre des décisions. A cela s’ajoute de formuler des recommandations et de mettre en place un plan de suivi.
Les données obtenues à l’issu de cet audit donnent un aperçu sur l’état de la formation privée au Sénégal. 70% des établissements privés sont concentrés entre Dakar et Thiès. 46,19% disposent d’une autorisation provisoire et seulement 43, 75% ont une autorisation définitive. L’audit a fait ressortir que 8,6% des établissements ne disposent d’aucune autorisation. Cependant, une inquiétude a été soulevée, 16% des filières enseignées ne sont pas autorisées. Selon le secrétaire général du ministère, Mouhamadou Moustapha Thioune, l’audit a été mené avec l’appui de la coopération allemande à travers le projet d’appui à la réforme de la formation professionnelle au Sénégal.
Cette activité est d’une importance extrême car cela aide à déceler les manquements et à y remédier. “Ces chiffres montre à quel point les défis sont énormes”, constate ainsi le président de la fédération des établissements privés du Sénégal, Daour Diop. Il affirme qu’il ya des efforts à faire et des failles qu’il faut corriger sur la base des recommandations du rapport.