L’Etat du Sénégal a signé un accord de paix avec des rebelles du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC) le jeudi 04 Août à Bissau .Ces derniers ont accepté de faire la paix et à travailler pour la paix de manière définitive dans cette région qui a connu des conflits depuis 1981.Toutefois, cet accord n’est pas pris au même consensus par la comité régional de solidarité pour la paix en casamance
La coordonnatrice du comité régional de solidarité des femmes pour la paix en Casamance a déploré la mise à l’écart des femmes dans ces dites processus de paix,«au niveau de toute la Casamance aujourd’hui,ce n’est plus à démontrer que les femmes,les populations de manière globale aspirent à une paix réelle et durable .Et s’il y a des accords qui sont signés entre l’Etat et une partie du mouvement des forces démocratiques de Casamance et qui ,nous l’espérons,constitue un jalon important pour la paix, nous sommes très heureuses de cette situation.Mais cependant, nous déplorons ,évidemment,le fait que les femmes n’ont pas été impliquées à aucun moment dans ce processus par aucune des deux parties ni par le Mddc ni par l’Etat du Sénégal et la société civile, de manière globale.En tout cas si nous en jugeons par les présences que nous avons vues au niveau de la salle de la rencontre, la société civile n’a pas été assez impliquée et particulièrement la société civile féminine »a indiqué la coordinatrice Seynabou Malle cassée au correspondant du journal Le Témoin à Ziguinchor.
Toutefois,la dame estime qu’«un processus de paix sans les femmes n’est pas équitable puisque dans certains cas, elles ont été au départ de la chose et dans d’autre cas elles ont été fortement mobilisées pour la paix . Donc il est important qu’elles soient là à la table ,elles constituent quand même bon sang,Plus de la moitié de la population.Si plus de la moitié de la population dans une recherche de paix n’est pas impliquée, ça pose problème.Et donc, non seulement en tant que structure, la société civile, à notre avis , a fait des efforts pour calmer, pour disons stabilisé l’environnement du conflit notamment par ces actions caritatives ,par ces actions d’ouverture de discussions donc d’installation d’espace de dialogue au sein des populations entre elles-mêmes, entre elles et les combattants ou entre elles et l’Etat. Donc la société civile a contribué à la stabilisation,donc pour moi , elle avait sa place à la table de négociations ».
Ainsi,pour conclure, la coordinatrice du comité régional de solidarité des femmes pour la paix en Casamance seynabou Malle Cissé,rappelle que le CERPC piloté par Robert Sagna n’a pas été impliqué dans ce processus. Cependant toutes nos tentatives de faire réagir ces responsables pour avoir leur réaction au sujet de ces accords sont restées vaines.
Marie Sagne (stagiaire )