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Les forêts de la Casamance menacé par le trafic illégal de bois

by Almamy Sylla
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La coupe illégale de bois continue à faire des ravages dans les forêts de la Casamance. Bignona est la zone la plus touchée par ce phénomène qui menace le plus grand réservoir forestier du Sénégal. La Gambie serait le grand bénéficiaire de cette mafia de la coupe de bois en Casamance.

Après l’incident ayant occasionné la mort d’un civil, lors d’une fusillade entre les agents des eaux et forêts face à des individus identifiés comme venant de la Gambie. On aurait dit et cru que le trafic illégal de bois aurait stoppé un moment. Mais le constat reste le même, certains individus de la zone continuent à se livrer pour des motivations nourrit de cupidité, dans cette pratique néfaste qui menace les forêts dans le sud du Sénégal. Il est impossible pour l’heure d’évaluer l’ampleur de la déforestation du fait de la coupe de bois illégal. Le trafic illégal continue à Bignona sans inquiéter personne.

Lire aussi :Trafic illicite de bois: Un civil meurt à Bignona dans un échange de tirs entre l’armée et un groupe non identifié

Le directeur exécutif d’Amnesty international Sénégal, Seydi Gassama a fait le point sur la situation qui menace les forêts de la Casamance. Dans ses propos recueillis dans Sud Quotidien, Seydi Gassama déclare : « ce qui se passe dans le Sud du Sénégal est une catastrophe écologique car la forêt constitue la principale ressource de la Casamance, à en juger par tout ce nous tirons pour vivre ».

Le trafic illégal de bois profite aux pays voisins, la Gambie au banc des accusés

Le trafic illégal de bois qui se fait en masse dans la Casamance, fait le malheur du Sénégal, mais le bonheur de ses voisins. Particulièrement la Gambie, les trafiquants de bois, après l’avoir coupé transportent ce bois vers la Gambie pour le vendre aux sociétés chinoises, qui par la suite font l’exportation vers la Chine. C’est un business juteux mais qui attriste les défenseurs de l’environnement. Les auteurs de ces ravages sont pour la plupart des sujets étrangers en complicité avec des sénégalais. Seydi Gassama ajoute : « ceux qui pillent ces forêts ne sont même pas des sénégalais, même s’ils sont la complicité de nos compatriotes ». La Gambie est pointé du doigt par plusieurs organisations, tel que SOS Environnement Kolda. L’Etat du Sénégal doit agir.

Des conséquence qui vont durer

Ravager une forêt n’inquiète peut être là personne, mais il faut plutôt s’intéresser à l’après. Reconstituer la forêt peut prendre un siècle entier, un défis écologique insurmontable. « Une forêt détruite peut prendre 100 ans pour la reconstituer (…) Il y a certaines espèces quand les détruisez, il faut 100 ans pour les reconstituer » Seydi Gassama. Il impératif d’arrêter ce phénomène, en sensibilisant et en donnant plus de moyens aux agents des eaux et forêts pour lutter contre la coupe illégale de bois en Casamance et de veiller à la protection du plus grand réservoir forestier du Sénégal.

Visiblement ce ne sont pas les lois de protection qui manquent dans ce domaine, mais plutôt un déficit de moyen mis en place pour réduire les risques de déforestation du fait de l’action humaine.

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